Faire le bilan de la Transition et donner une lecture de l’actualité du dépôt des candidatures, tels sont les objectifs de cette conférence de presse, selon Abraham Badolo, le président de l’Alliance. Les échanges ont porté sur la vision du président de l’ADP sur la situation nationale. Dans son exposé, il a d’abord signifié que ce qui a amené la jeunesse à s’insurger, c’est surtout le chômage et la cherté de la vie. Pour lui, il est triste de constater que les aspirations des jeunes et des femmes ne sont pas prises en compte. Et paradoxalement, de son point de vue, la vie est devenue plus chère qu’avant le départ de Blaise Compaoré. «Le constat est clair : le peuple est mécontent », assène-t-il. Concernant la question des martyrs, sa conviction est faite que «les dossiers sont enterrés» ; en d’autres termes, la justice tant espérée par le peuple n’est pas au rendez-vous. Il renchérit : « Que ceux qui dirigent aujourd’hui la Transition n’oublient pas comment ils sont venus aux affaires, c’est parce que les jeunes se sont insurgés qu’ils sont là-bas ».
Abraham Badolo déplore le fait que la classe politique soit divisée sur la question des candidatures aux prochaines élections. Le plus triste pour lui, c’est que certaines OSC ont déjà pris parti. Sur la question, dit-il, l’ADP n’a pas de position : «Le peuple est souverain, nous nous en remettons à la décision du Conseil constitutionnel». Par ailleurs il en appelle à la sagesse de tout un chacun, car ajoute-t-il, «nous n’allons pas laisser ce pays brûler à cause des intérêts mesquins et égoïstes de certaines personnes». Cette conférence a été organisée également pour dire à certaines OSC de se tenir tranquilles, car le rôle d’une OSC c’est d’interpeller et de sensibiliser, foi d’Abraham Badolo.
Adama Sanou (stagiaire)