Des engagements ont été pris par les membres du Conseil dont entre autres, des missions à effectuer par la direction politique nationale dans les meilleurs délais dans tous les arrondissements et communes du Burkina Faso. La mission a été accomplie le week-end dernier dans toutes les localités de notre pays par des émissaires envoyés par la direction politique nationale du CDP. Pour le Conseil national, l'alternance n'est pas une sécrétion mécanique qui frise la dictature, mais procède d'une volonté de changement libre et majoritaire, exprimée par le corps électoral par le biais de consultations libres et démocratiques. Dans ce sens, il demande à la classe politique burkinabè, de savoir faire montre de hauteur en se soumettant simplement aux formalités de leurs mises en œuvre. En réponse, l'opposition politique lors de sa conférence de presse le 15 mai dernier, a relevé qu'elle observe avec vigilance les récents développements de la vie politique nationale. Et après analyse, lors de cette rencontre, elle a invité l'ensemble du peuple burkinabè, à passer à une étape supérieure de la campagne contre la révision de l'article 37 et de faire échec au projet de référendum. C'est dans cet esprit de résistance citoyenne que l'opposition politique a annoncé les mesures et dispositions entre autres, l'organisation d'un grand rassemblement populaire au stade du 4-Août, le 31 mai prochain, l'intensification du plaidoyer auprès des missions diplomatiques et organisations internationales accréditées auprès de notre pays. Et aussi, le lancement d'une souscription populaire pour soutenir financièrement la campagne anti-référendum.
Face à cette situation qui ne cesse d'évoluer de jour en jour, on se pose la question de savoir ou allons-nous, vers un développement harmonieux du Burkina Faso, ou tout droit vers le gouffre. On a l'impression que tous les acteurs politiques, aujourd'hui regardent dans la même direction: comment développer des stratégies pour conquérir le pouvoir d'Etat? Et le développement du pays les préoccupe peu en ce moment. Quand on aime son pays, on doit se soucier de son développement, de la stabilité et surtout de sa cohésion sociale. Aujourd'hui, pour préserver et renforcer la paix dans notre pays, il faudra que chacun de nous laisse de côté l'intérêt personnel et fasse preuve de sagesse afin que notre très cher pays puisse toujours rayonner au bonheur de tous les Burkinabè.
Jules TIENDREBEOGO