Nouvelle alliance du Faso (NAFA) : « Djibril Bassolé va très bien, il est serein et invite les militants à poursuivre la lutte et à se battre pour obtenir le maximum de députés à la future Assemblée nationale », Aziz Dabo

| 24.10.2015
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Nouvelle alliance du Faso (NAFA) : « Djibril Bassolé va très bien, il est serein et invite les militants à poursuivre la lutte et à se battre pour obtenir le maximum de députés à la future Assemblée nationale », Aziz Dabo
© DR / Autre Presse
Nouvelle alliance du Faso (NAFA) : « Djibril Bassolé va très bien, il est serein et invite les militants à poursuivre la lutte et à se battre pour obtenir le maximum de députés à la future Assemblée nationale », Aziz Dabo
Ce n’est un secret pour personne que les élections couplées présidentielle et législatives sont prévues pour se tenir le 29 novembre prochain. Si certains partis affutent déjà leurs armes, d’autres, à l’image de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA), ont vu leur compte gelé et leur bras financier Djibril Bassolé inculpé. Pour comprendre comment le parti compte affronter ces échéances électorales, nous avons rencontré, ce jeudi 22 octobre dernier, Aziz Dabo, membre du Bureau exécutif de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) où il occupe le poste de Secrétaire National Adjoint aux Relations Extérieures. Sans langue de bois, nous rassure sur la santé du parti.


zoodomail.com : Comment se porte la NAFA, quand on sait que le bras financier du parti se trouve à la Maison d’arrêt et de correction des forces armées (MACA) ?

Aziz Dabo (AZ) : Avant tout propos, je tiens tout d’abord à présenter mes sincères condoléances aux familles éplorées, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, consécutivement au putsch du 17 septembre dernier, ainsi qu’aux tragiques événements survenus au cours du pèlerinage en terre sainte musulmane cette année.
La Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a vu le jour en janvier 2015 et ce, dans un contexte sociopolitique connu de tous, à savoir l’insurrection populaire intervenue en octobre 2014. La NAFA s’est donc donnée pour ambition de répondre aux aspirations de changement du peuple Burkinabé.
SEM Djibrill Ypéné Bassolé est un officier supérieur des Forces armées nationales et un diplomate chevronné qui a non seulement servi brillamment son pays durant de longues années, mais qui a également mis toute son expérience sur la scène internationale, en vue de trouver des solutions aux multiples et multiformes crises que connait l’Afrique.
Quant à la vie de la NAFA, notre parti va bien, même si depuis sa création, elle est coutumière des peaux de bananes et des harcèlements divers.
Je tiens à affirmer que le peuple burkinabé, par sa maturité, va démontrer à l’opinion publique nationale et internationale que les prochaines élections ne dépendent point du portefeuille financier du parti politique.

Votre parti avait été accusé d’avoir fait partie des 13 partis pro-CND. Malgré les démentis, quel est aujourd’hui l’image du parti dans l’opinion ?

AZ : C’est plutôt à vous de nous le dire, car nous savons que les spécialistes dans le domaine disent qu’il y a l’image voulue ou désirée, l’image réelle et l’image perçue. La NAFA est un parti républicain qui se bat afin de faire triompher par les voies républicaines sa vision, ses valeurs et ses idéaux. Une fois de plus, et nous mettons quiconque au défi, ici et maintenant, de nous apporter la preuve de notre participation et de notre soutien à une quelconque prise de pouvoir par des voies non républicaines et illégales.
Nous le clamons haut et fort une fois de plus, jamais la NAFA n’a été associée ni de près ni de loin à ce coup d’Etat. C’est par voie de presse et avec stupéfaction que nous avons appris l’existence de partis pro-putsch, dont la NAFA. Et pire, il semblerait que nous aurions signé une déclaration de soutien.
Aussitôt que notre parti a eu vent de cette information, très rapidement, un démenti formel a été diffusé devant tous pour dire qu’il s’agit encore d’une Nième manipulation qui a pour but de ternir l’image de notre parti.
Avec ce malheureux évènement qui est arrivé, certaines personnes mal intentionnées ont voulu à nouveau saisir l’occasion pour lui régler, une fois pour toute, les comptes : le peuple n’est pas dupe.

Le compte du parti étant gelé, la date du 29 Novembre vous convient-elle ?

AZ : Effectivement, le compte du parti est gelé et nous nous posons la question à savoir ce qui nous est reproché. Nous espérons que très prochainement, les autorités prendront les mesures pour procéder au dégel du compte de notre parti et par la suite, nous blanchir de toutes les accusations et cette campagne de diabolisation dont nous sommes l’objet depuis notre apparition sur la scène politique nationale.

Quelle sera la stratégie de la NAFA dans un tel contexte ?

AZ : Nous sommes en politique, donc dans un cadre de compétition. Vous nous permettrez alors de ne pas déballer sur la place publique notre stratégie de conquête de l’électorat. Mais rassurez-vous, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) sera toujours aux côtés du peuple. Du reste, les scrutins qui se profilent à l’horizon vous le démontreront.

Djibril Bassolé est poursuivi pour 6 chefs d’inculpation, ce n’est pas rien !

AZ : Comme vous, nous avons appris que de 11 chefs d’inculpation, c’est à présent six (06) chefs d’inculpation qui sont retenus contre lui. J’ignore lesquels. Mais comme lui-même le martèle depuis, « La justice des hommes peut être instrumentalisée, mais la justice divine est infaillible et cette justice fera triompher la vérité. »
Nous laissons la justice suivre son cours et, l’histoire nous dira ce qu’il en ait des accusations dont il est l’objet depuis quelques semaines. Pour l’avoir rencontré, je puis vous dire qu’il va très bien, il est serein et invite les militants à poursuivre la lutte et à se battre pour obtenir le maximum de députés à la future Assemblée nationale.

Avez-vous un mot pour conclure l’entretien ?

Je tiens à remercier votre rédaction et vous prodigue tous mes encouragements pour le travail que vous abattez.
Je salue et remercie le peuple burkinabé qui, aujourd’hui, est cité en exemple partout dans le monde pour son intégrité et sa maturité politique.
J’invite à la cohésion et à l’union des fils et filles de ce pays pour une réconciliation nationale.
Le Burkina est un et indivisible et le restera toujours, même si parfois certaines ambitions démesurées nous conduisent au bord du précipice.
Je terminerai en disant aux militants et sympathisants de rester sereins et de travailler toujours, car SEM Djibrill Y. Bassolé est un homme de paix, tout comme la NAFA. La vérité finira par triompher.
Dieu bénisse le Burkina Faso et Vive la jeunesse.

Propos recueillis par Armelle Tapsoba

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