Ce sont des militants visiblement très furieux qui se sont rassemblés au siège régional de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) pour cette conférence de presse.
«Nous, militants de la NAFA de la région du Nord, refusons le blocage de la candidature de M. Djibrill Bassolet à l'élection présidentielle à venir. M. Bassolet est en effet l'homme que nous avons choisi en toute liberté et sans contrainte aucune. C'est pourquoi nous serons toujours prêts à nous ériger contre tout intérêt individuel, partisan et égoïste contre la candidature de l'homme qui, selon nous, présente le meilleur profil.»
C'est le message que les organisateurs de la conférence de presse ont tenu à livrer à l'opinion publique. Des représentants des jeunes et des femmes ont tour à tour pris la parole pour dénoncer le caractère anti-démocratique de ce projet de loi portant révision du code électoral.
«Si les militaires sont habilités à assurer notre sécurité, ils sont les mieux indiqués pour gouverner ce pays», a déclaré le porte-parole des jeunes, Ali Ouédraogo. Pour Ousmane Ouédraogo, il est inacceptable que des Burkinabè renient à d'autres le droit d'aller à la conquête du pouvoir d'Etat.
Et Ali Ouédraogo de renchérir : «C'est à cause du vote d'une loi que Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir, si les nouvelles autorités veulent d'une autre transition, elles l'auront».
Il poursuit que c'est la capacité de mobilisation de la NAFA qui fait peur au point d'inquiéter les autorités de la transition et leurs acolytes. C'est ce qui expliquerait la précipitation dans le vote de ce projet de loi, contraire aux dispositions de la Constitution et de la Charte de la transition.
La représentante des femmes, Maïmouna Ouédraogo, a déclaré : «Si Djibrill Bassolet n'est pas candidat à l'élection présidentielle, il n'y aura pas de vote au Yatenga».
Emery Albert Ouédraogo