MPP : Roch a besoin d’une « majorité stable » Salif Diallo

| 07.12.2015
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MPP : Roch a besoin d’une « majorité stable » Salif Diallo
© DR / Autre Presse
MPP : Roch a besoin d’une « majorité stable » Salif Diallo
La direction nationale de la campagne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a animé une conférence de presse, le samedi 5 décembre 2015 à Ouagadougou, en vue de «remercier le peuple d’avoir élu Roch Marc Christian Kaboré». A l’occasion, le directeur national de la campagne, Salif Diallo, a évoqué la nécessité pour le président Roch d’avoir une majorité stable à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre son programme politique.


L’équipe de campagne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dit «merci au peuple», à l’issue du double scrutin du 29 novembre dernier. Pour ce faire, le directeur national de la campagne (DNC), Salif Diallo, entouré de ses collaborateurs, a rencontré la presse, le samedi 5 novembre dernier. Il y avait également, des représentants de partis politiques ayant soutenu le candidat Roch Marc Christian Kaboré. La conférence de presse a permis d’aborder plusieurs sujets relatifs au MPP, parti vainqueur du double scrutin. Evoquant les résultats des législatives où le parti a obtenu 55 sièges sur les 127,Salif Diallo a indiqué que «des contacts sont pris pour que le président Roch Marc Christian Kaboré ait une majorité stable à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre son programme politique». En effet, malgré le nombre de députés obtenu, le MPP n’a pas la majorité absolue. Le DNC, par ailleurs 1er vice-président du MPP, explique cette situation par le mode du scrutin. «On aurait appliqué un scrutin à la majorité absolue, que le MPP aurait fait le Tukguili », a justifié Salif Diallo qui s’est empressé d’ajouter que le parti n’a pas voulu d’une Assemblée monocolore. «Aujourd’hui, l’Assemblée nationale est multicolore et cela est bien pour la démocratie». Cela permet, a-t-il poursuivi, d’avoir, non seulement une opposition crédible, mais aussi, de gouverner avec des alliances. De l’avis de Salif Diallo, dans les jours à venir, des précisions seront données concernant le contour des alliances à nouer.

Pas de rapprochement avec le CDP

Selon lui, le MPP ne compte pas pour le moment, nouer une alliance avec l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), même si ce parti a obtenu 18 sièges. La raison, l’ancien parti au pouvoir, à entendre le principal animateur de la conférence de presse, devrait encore faire son autocritique. «Il faut donner le temps au temps. Le CDP s’est arc-bouté à défendre la modification de l’article 37, contrairement aux aspirations de notre peuple. Il appartient au CDP de revenir sincèrement vers le peuple, en faisant son autocritique profonde», a martelé Salif Diallo.

Quant à l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) qui suit la ligne libérale, Salif Diallo et le MPP sont plus conciliants. «Si dans le futur, déclare-t-il, l’ADF/RDA se montre disponible à suivre, dans l’exécution du programme pour lequel le président a été élu, nous n’allons pas l’écarter. Mais pour le moment, nous n’avons pas de contact avec elle».

De même, avec l’Union pour la renaissance/Parti sankarite (UNIR/PS) de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, la porte n’est pas fermée. «L’UNIR/PS, le MPP et la plupart des partis qui sont autour de cette table sont de la même famille idéologique avec des variantes. Mais, le tronc est commun. Idéologiquement, nous partageons les mêmes fondamentaux, il n’y a véritablement pas de problème à ce niveau», a relevé Salif Diallo qui a, par ailleurs, noté que l’alliance qui se mettrait en place ne se limiterait pas seulement aux partis politiques. Aux dires du DNC du MPP, la donne au Burkina Faso est qu’il y a des partis politiques, des autorités coutumières et religieuses, les (Organisations de la société civile (OSC). «Avec les OSC donc, il y aura une relation « honnête, apaisée et surtout, de dialogue», a-t-il soutenu.

Pour l’investiture du prédisent du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le premier vice-président du MPP a souhaité la présence du président ivoirien, Alassane Ouattara. «Nous souhaitons que le président Ouattara soit présent à l’investiture», a-t-il affirmé, avant de s’expliquer : «le président Alassane Ouattara est un aîné, c’est un grand-frère à nous et nous n’avons aucun problème avec la Côte d’Ivoire».

Alexandre TRAORE

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