L'assemblée générale du Comité de réflexion et d'action pour le renouveau du Congrès pour la démocratie et le progrès (CRAC/CDP) a eu lieu sur les décombres du siège du CDP/Houet, saccagé lors des manifestations des 30 et 31 octobre 2014. L'incendie du siège, de l'avis des organisateurs de la rencontre, n'est pas synonyme de mort de leur parti. C'est pour cela que les jeunes se sont organisés pour insuffler un nouveau dynamisme au parti en créant le CRAC/CDP. La création de cette association, a précisé un de ces initiateurs, Yacouba Bansé, n'a pas pour but d'écarter les anciens. Ceux-ci, a-t-il souligné, auront pour tâche d'accompagner les jeunes et les femmes qui seront désormais mis en pôle position pour remporter les élections à venir. A cet effet, Yacouba Bansé a invité les jeunes «à rester mobilisés et à ne pas céder aux menaces et aux intimidations». Les membres du CRAC/CDP ont déploré l'adoption de la loi portant modification du code électoral et les récentes arrestations des dignitaires de l'ex-parti majoritaire. Pour le coordonnateur du CRAC/CDP des Hauts-Bassins, Abou Alifata Téguéra, «cette loi est nulle et non avenue». Il a souhaité que les autorités de la Transition laissent la latitude au peuple d'arbitrer. M. Téguéra a également fustigé les récentes arrestations qu'il «trouve arbitraires et impartiales ». Il a souhaité que «les interpellations s'élargissent à tous ceux qui ont eu à gérer le pays depuis 1987 jusqu'en octobre 2014». Les premiers responsables du CRAC/CDP ont invité leurs militants à toujours cultiver la paix et à s'enrôler pour les élections présidentielle et législatives à venir. L'assemblée générale de la coordination régionale du CRAC/CDP s'est déroulée en présence du coordonnateur régional des Hauts-Bassins du directoire du CDP, Alfred Sanou et d'une délégation du bureau national du CRAC.

Adaman DRABO