Du reste, Luc Marius Ibriga remarque que la limitation des mandats présidentiels a toujours été une constante dans la vie politique du Burkina Faso, depuis les années 70, sous la 2e République. C'est, pense-t-il, une exigence de l'enracinement de la démocratie. Selon le conférencier, ceux-là mêmes qui l'avaient déverrouillé en 1997, sont les mêmes qui l'ont verrouillé en 2000, suite à l'assassinat de Norbert Zongo. Qu'est-ce qui explique qu'on veuille encore le « redéverrouiller » en 2014 ? Se demande-t-il sans toutefois trouver une réponse. En tout état de cause, il constate que cela participe d'un processus de remise en cause de tous les acquis de la lutte consécutive à l'assassinat de Norbert Zongo. Tout ces acquis ont progressivement été remis en cause par Blaise Compaoré et son régime. Les exemples, il en cite à profusion. C'est le cas avec le Comité d'éthique, mis en place et aussitôt tué. C'est aussi le cas avec cette promesse faite par Blaise Compaoré de démanteler la caserne militaire du Conseil de l'entente. Cela n'a jamais été fait...
En tous les cas, les organisateurs de la conférence, par la voie du président de l'ADP, Jean Louis Ouattara, promettent de se mobiliser à travers un vaste mouvement qui sera bientôt lancé, de défendre la démocratie chèrement acquise et pour laquelle de nombreux patriotes ont consenti volontiers au sacrifice suprême.
reporterbf