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Menace de dissidence au sein du principal parti de l’opposition burkinabé

| 18.04.2016
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Menace de dissidence au sein du principal parti de l’opposition burkinabé
© DR / Autre Presse
Menace de dissidence au sein du principal parti de l’opposition burkinabé
Des militants de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), principal parti de l’opposition politique au Burkina Faso, demandent la création d’un front de refus, dans un document publié à Ouagadougou.Dans le document de 38 pages intitulé ‘’Livre blanc sur l’UPC », les militants contestataires dressent d’abord un sévère réquisitoire contre la hiérarchie du parti.


Menés par l’ancien député UPC, Bruno Kafando, les contestataires qui se présentent en ‘’Gardiens du temple », invitent à repenser la gestion du parti dirigé par Zéphirin Diabré, par ailleurs Chef de file de l’opposition politique (CFOP).

Les auteurs du ‘’Livre blanc sur l’UPC » disent vouloir éviter un autre ‘’Waterloo » en 2020, date de la prochaine présidentielle au Burkina Faso.

‘’Nous sommes un certain nombre de cadres et militants de base de notre Parti », soulignent-ils à l’entame du document, ajoutant qu’ils sont ‘’inquiets sur l’avenir et le devenir » de leur parti.

C’est pourquoi, selon eux, ‘’après réflexion approfondie et mûrie, nous avons décidé aujourd’hui de lancer cet ultime appel, pour dénoncer ce que nous considérons comme étant des dérives de type autocratique, despotique et clanique, déjà perceptibles dans la manière dont notre Parti est géré et dirigé ».

Entre autres griefs, les ‘’Gardiens du temple » reprochent à l’UPC le favoritisme, le népotisme, l’arrogance de certains cadres, la non-considération de certains cadres du partis, ‘’l'égoïsme, l’égocentrisme, l’égo surdimensionné ».

Ils déplorent le fait que l’UPC soit ‘’un projet politique noble au départ, mais détourné subtilement au fur et à mesure pour ne satisfaire in fine que des ambitions politiques purement personnelles ».

En outre, les auteurs du document parvenu à APA, dénoncent le fait que ‘’l'UPC fonctionne sous les apparences d’un parti démocratique décentralisé, mais qui en réalité est un parti subtilement centralisé où tout part du chef et tout revient au chef ».

Pour les ‘’Gardiens du temple », il s’agit d’autant d’éléments qui les amènent à appeler tous les militant(e)s et sympathisant(e)s de l’UPC, à ‘’faire front commun, pour barrer la route à ce style de gouvernance qui ne peut que conduire inexorablement droit dans le mur et au pire dans le précipice ».

L’Union pour le progrès et le changement (UPC) est la deuxième force politique du Burkina Faso, après le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), vainqueur à l’issue des élections couplées (présidentielle et législatives) du 29 novembre 2015.

Le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, est depuis 2012, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè.

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