Ils étaient tous présents à Kaya. Il s'agit des trois principaux leaders des partis d'obédience sankariste, qui ont décidé de s'unir autour d'un front pour que triomphe leur idéologie. Le Front Progressiste Sankariste (FPS), comme il s'appelle, regroupe trois partis politiques que sont l'UNIR/PS de Bénéwendé S. SANKARA, le CNR/MS et le FFS de Norbert Michel TIENDREBEOGO.
La ville de Kaya, commune où l'UNIR/PS a occupé le poste de Vice-maire, semble être un lieu de prédilection pour le Front. Dans son allocution, Sampawendé OUEDRAOGO, ex Vice-maire de la commune de Kaya, par ailleurs responsable de la jeunesse du Front, a rappelé la gestion de la mairie qui a connu des résultats positifs durant leur courte gestion.
Il est aussi revenu sur des dossiers que le Président du FPS, Me. SANKARA, défend en qualité d'avocat, dont celui de David OUEDRAOGO, qui est un fils de la région. Il estime par conséquent que c'est lui qui est véritablement au service du peuple. « S'ils sont là ce soir parmi vous, c'est parce qu'ils ne se reprochent rien », a-t-il dit, en guise de justification de la présence des leaders du Front à Kaya. « S'ils s'étaient comportés comme les autres, ils ne seraient pas là avec fierté », a-t-il poursuivi. L'ex vice maire a ensuite appelé tous les militants à s'enrôler, afin que le Front prenne les différentes mairies de la région, mais aussi et surtout, le palais de Kosyam. Cela a aussi été le message des leaders du FPS.
Le Président du Front, Me Bénéwendé S. SANKARA, a rappelé aux militants que « quand nous disions en 2012 que Blaise COMPAORE allait fuir, d'autres ne le croyaient pas. Blaise a fui pour aller chez ses beaux-parents ». Comme pour dire qu'il est un des visionnaires des évènements des 30 et 31 octobre... Tout en louant le courage du peuple pour avoir pris son destin en mains et dire non à Blaise COMPAORE, il appelle tout de même tout le monde à rester vigilant, surtout avec les derniers évènements du RSP.
Me SANKARA a condamné l'attitude des éléments de ce Régiment de sécurité présidentielle, et, voit en ses réactions une volonté de blocage de la transition. Enveloppant la plupart de ses propos (en langue nationale), il laisse par moment entrevoir qu'il indexe des gens comme responsables de ces mouvements d'humeurs au sein du RSP.
Parlant de l'impunité qu'il a passé son temps à dénoncer depuis son engagement politique, le Président du FPS demande de lancer un mandat d'emmener contre Blaise COMPAORE, afin qu'il réponde de ses actes. La réquisition spéciale complémentaire de Luc Adolphe TIAO a été prise ainsi comme un exemple de crime commis par le régime déchu.
Pour répondre à Salif Diallo qui disait tantôt, à Yako, qu'« il n'y aura ni de premier tour, ni de second tour, mais un demi-tour », il réplique qu'il y aura plutôt « un quart de tour », car demi-tour veut dire retourner au point de départ. Il a par ailleurs rassuré tout le monde en réitérant que chaque fois, ils ont marché avec le peule, et qu'il en sera toujours ainsi.
D'où la nécessité de se faire enrôler pour avoir un œil sur la gestion de la chose publique, cela grâce au président qui sera élu...
Pingdiwindé Asizi OUERMI