Le NTD ne comprend pas pourquoi, à un moment où, le Burkina Faso «est la cible de toute part des terroristes», «la relance économique» est mise sur rail, le Premier ministre a livré un discours sur l’état de la Nation qui a été suivi de «débats démocratiques à l’Assemblée nationale», l’opposition politique «trouve opportun et nécessaire» de tenir un meeting. Un meeting que le parti de Vincent Dabilgou qualifie de «meeting de divertissement» intervenant à la suite d’une «succession d’activités menées par la coalition des partis de l’opposition toutes tendances confondues, des stratégies qui s’inscrivent dans une logique nihiliste de s’opposer pour nuire et nier l’évidence de la reconstruction nationale en marche».
Une reconstruction matérialisée par des «résultats atteints en moins de deux ans dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’eau, des emplois spécifiques générés au profit des femmes et des jeunes, le succès de la table ronde des partenaires sur le financement du PNDES et d’une manière générale la forte croissance de 6,2% du PIB (Produit intérieur brut, Ndlr)». Il y a donc, selon le Bureau exécutif national du NTD, «des éléments évidents de la transformation structurelle» de l’économie burkinabè, et de «succès des réformes engagées dans notre pays».
Autant de résultats que les militants du NTD comptent expliquer – aux détails près – au peuple le jour du meeting de l’opposition accusée de vouloir user «de courtes échelles loin de l’éthique politique pour accéder au pouvoir». Du reste, la conviction du parti membre de la majorité présidentielle est claire: «Le peuple burkinabé n’est pas dupe». Ce peuple sait, précise Vincent Dabilgou, faire la part des choses quand il s’agit «d’apprécier le calcul des politiciens ou des chapelles politiques agissant comme des sectes ésotériques pour accéder au pouvoir», «de prôner la réconciliation nationale à grande vitesse sans vouloir attendre la fin du processus de vérité et de justice pour les victimes»,«de divertir et de saper l’unité nationale face au terrorisme».
Paangui Parè