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Meeting du CDP : Un grand n’est jamais un petit

| 26.06.2014
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Meeting du CDP : Un grand n’est jamais un petit
© DR / Autre Presse
Meeting du CDP : Un grand n’est jamais un petit
Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a tenu sa promesse de remplir le Stade du 4-Août, recto-verso. Une énième preuve qui atteste que le parti majoritaire garde intacte sa force de mobilisation et demeure en bonne place dans le cœur des Burkinabè. De quoi faire revenir sur terre ceux qui ont vite fait de lui préparer un linceul et qui prétendent que la majorité a changé de camp.
Sans flagorneries, le CDP a sorti le grand jeu politique en matière de mobilisation du peuple. Ce 21 juin, le stade du 4-Août a refusé du monde et c'est peu de le dire. La zone d'impact du meeting est allée au-delà de la simple enceinte de la cuvette de Gounghin. Par conséquent, le périmètre de sécurité s'est étendu à plus de 500 mètres autour du stade. Les gérants de parkings ont, sans doute, fait de bonnes affaires. C'est la preuve que le parti majoritaire est toujours debout, la tête bien en place et le cœur vaillant prompt à aller à l'assaut des grands défis.

Le meeting du 21 juin a été le résultat d'un travail de fourmi faisant démentir les propos de certains oiseaux de mauvais augure qui prédisaient un cinglant camouflet au parti de l'épi et de la daba. Eux qui ont distillé des discours totalement en déphasages avec la réalité : «le peuple veut coûte que coûte le changement», « les Burkinabè ne veulent plus de Blaise COMPAORE et de son CDP». «Ils vont prendre leur argent «bouffer» mais ils n'adhèrent plus à leur discours». Des balourdises qui ne font plaisir qu'à ceux qui ne savent pas lire le cours de l'histoire et qui se bernent d'illusions. Ils ont beau infantiliser les Burkinabè, ils doivent se résoudre à accepter que ce peuple voit les choses autrement. C'est faire injure à tous et à chacun des milliers de personnes, venus souvent de très loin, occuper les gradins du stade du 4-Août et ses alentours le 21 juin que de dire qu'ils se sont déplacés de façon inconsciente ou intéressée parce qu'ils auraient été « arrosés » de feuilles de banque. Leur mobilisation est plutôt un message fort à l'endroit des sceptiques sur la confiance qui lie le Président du Faso, Blaise COMPAORE, au peuple burkinabè. Comme le dit l'ancien gardien de but camerounais Joseph Antoine BELL, «l'unité de valeur de la réussite, ce n'est ni le franc ni le dollar. C'est un rapport entre la satisfaction et le projet». Les détracteurs du Président du Faso savent désormais qu'il y a un rapport entre lui et son peuple dont le socle est le programme «Bâtir, ensemble un Burkina émergent», qui lui a valu d'être largement réélu en 2010 à la magistrature suprême. Blaise COMPAORE n'a pas donné à chacun de ses électeurs du « pognon » pour motiver son choix. C'est la pertinence de son projet de société qui a amené l'empreinte digitale des électeurs sur sa photo sur le bulletin unique de vote glissé dans l'urne. Autant dire que l'action du 21 Juin est l'expression forte de ce besoin de continuité sur le chemin du développement avec lui, comme leader. Chose que beaucoup appellent de tous leurs vœux et pour cela souhaitent, la relecture de l'article 37 de la Constitution ce qui a été réaffirmé avec véhémence au meeting.

L'opposition battue sur son propre terrain

Incontestablement, la guerre des chiffres imposée par l'opposition réunie au CFOP pour démontrer de ce que le peuple serait en phase avec ses positions tourne au cauchemar pour elle. Pendant que ses forces s'amenuisent, celles de l'adversaire s'accroissent. En effet, le CDP et les partis réunis au sein du Front républicain ont le vent en poupe avec l'ascendant pris dans ce domaine de la mobilisation des Burkinabè pour manifester leur attachement aux valeurs républicaines conformément auxquelles ils s'engagent pour la mise en œuvre de dispositions de la Constitution que sont l'instauration du Sénat et l'organisation du référendum.

Pour ainsi dire, après son échec cuisant le 14 juin dernier à Bobo-Dioulasso dans son ambition de remplir l'enceinte du stade Sangoulé LAMIZANA « recto-verso » suivi de la démonstration de popularité du CDP le samedi dernier, l'opposition doit accepter que le peuple burkinabè a choisi son camp si tant est qu'elle voulait le comprendre à travers les marches et meetings organisés. Exit donc toutes les théories débitées par certains intellos dont l'honnêteté dans l'analyse des évènements politiques reste à prouver. La majorité est loin d'être du côté de cette opposition. Zéphirin DIABRE et ses compagnons sont bien placés pour savoir que le peuple burkinabè n'adhère pas à leurs thèses sans fondements constitutionnels et qui encore moins ne tiennent pas compte des réalités du Burkina et des désirs de son peuple. Pour les opposants au sein du CFOP et leurs amis, les instruments de régulation de l'Etat de droit telle la Constitution sont des outils dont l'usage est sélectivement décidé par eux en fonction de leurs intérêts propres. Mais en face d'eux, ils ont trouvé forte opposition car la dictature de la pensée unique n'a plus droit de cité au Faso.

Ce qui est certain, le CDP en battant l'opposition sur son terrain lui a simplement signifié que remplir le stade du 4-Août n'était pas un défi pour lui. Les Burkinabè savent que le développement est une œuvre de longue haleine. Pour ce faire, ils préfèrent ne pas lâcher la proie pour l'ombre. Beaucoup, même dans celle opposition, ne disent-ils pas que tous ceux qui se présentent aujourd'hui comme les champions de l'avenir radieux du pays sont « des créations de Blaise COMPAORE ?» Alors qu'on ne s'étonne pas que les Burkinabè préfèrent l'« original à la copie ». On peut aisément comprendre que le carton rouge brandi par Arba DIALLO au meeting du 14 juin de l'opposition à l'adresse de Blaise COMPAORE, le peuple, véritable arbitre dans le jeu politique, le destine à Zèph et ses camarades.

Ahmed NAZE

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Des militants s'expriment

Pendant que le meeting battait son plein, des militants nous ont confié leurs sentiments.

Amidou COMPAORE, Coordonnateur des marchés et yaars
« C'est un sentiment de joie qui m'anime ce soir. Je me demandais et si le stade était extensible pour que nous puissions contenir tous ceux qui sont venus ? Tellement c'est rempli et il y a encore beaucoup de gens dehors qui n'arrivent pas à rentrer. Et nous avons toujours dit que nous, les militants du CDP, nous ne parlons pas beaucoup. Nous au CDP, c'est les actes. Nous allons voter le OUI. Moi-même je suis OUI. Tous les camarades du CDP sont OUI. Le monde que vous voyez, qui n'est que ceux qui ont pu venir au stade, le OUI va remporter la victoire.

Celui qui veut gouverner le Burkina Faso doit passer par les urnes. Ce sont les urnes qui doivent parler. Nous en tant que démocrates, nous sommes prêts pour aller aux urnes. Et nous irons au référendum pour déverrouiller l'article 37 pour que le président Blaise COMPAORE soit candidat et gouverner toujours notre peuple et gérer notre pays. Donc je remercie le Bon Dieu grâce à qui les gens ont pu venir au stade, le remplir. Il y en a qui ne pourront pas rentrer. Vraiment on ne sait pas quoi dire. Mais nous, nous savons que Blaise COMPAORE est un enfant béni. Il est quelqu'un que Dieu a donné au Burkina Faso. Les opposants n'ont qu'à continuer à s'opposer, nous, nous allons continuer à gouverner avec l'aide de Dieu.»

Etienne ZONGO, Coordonateur des secteurs structurés du CDP
« Les camarades à tous les niveaux ont accepté de sortir. Ils ont dit Oui à l'appel de la Direction du parti pour manifester comme vous le voyez leur adhésion totale à la tenue du référendum. Voilà, donc je n'ai pas de commentaire à faire. Car comme le dit le proverbe chez nous les Mossé, « Ce que vous voyez, ce n'est pas la parole du voyant ». Nous avons dit à nos camarades que le Burkina Faso est un îlot de paix et de liberté. Ces deux concepts n'ont pas de prix. Voilà nous leur avons demandé de sortir dire OUI au référendum.»

Jean Christophe ILBOUDO, 1er secrétaire adjoint à l'organisation chargé de la mobilisation des cadres du CDP
« Comme vous l'aurez constaté, il y a une forte mobilisation des hommes et femmes, des militants qui portent les idéaux défendus par Son Excellence le Président du Faso. Ils sont là pour communier comme un seul homme et de la même voix et aussi pour être mobilisé et mobiliser derrière lui.

Cette forte mobilisation était justement l'objectif de notre appel. Donc il est atteint. Mais en même temps nous sommes un peu inquiets parce que nous souhaitons qu'il n'y ait pas de difficultés et que tout se passe dans de bonnes conditions et que les militants rejoignent leurs foyers dans la paix et la quiétude.

Nos militantes et militants suivent l'actualité. Cet appel leur a été lancé pour qu'ils puissent en juger eux-mêmes et aller au référendum. Et vous voyez que tout le monde a arboré des tee-shirts « OUI au référendum ». Donc, à cette étape, cela traduit leur acceptation à ce que nous puissions aller vers cette consultation.»

Ambroise TAPSOBA, Membre du Bureau politique national du CDP, animateur
« C'est un sentiment de satisfaction, de joie. Nous avons promis de remplir ce stade recto verso en haut, en bas, même des intercalaires. Et c'est ce que nous sommes en train de faire. On n'a obligé personne à venir ici. Il y en a qui sont venus à moto en klaxonnant, d'autres sont venus avec leurs propres moyens, en camionnette, en camion. C'est ça le CDP. Quoi qu'on dise, nous sommes là, le CDP est là. Vous voyez ce soir, c'est tout beau ! Recto, verso, en haut, en bas, intercalaires, Aller, retour.

Nous leur avons signifié une seule chose : « message de paix. C'est tout ». Nous avons dit que nous voulons aller vers le peuple. C'est pourquoi nous disons OUI au référendum. Nous allons consulter le peuple souverain. S'il dit oui, on y va. C'est pourquoi des gens sont contre le référendum. Si les gens ne comptent pas avec nous, nous allons faire une démonstration pour que tout le monde sache que c'est nous, peuple souverain qui faisons les rois et c'est encore nous qui les défaisons.

Le message de ce soir que j'ai à lancer à tous les Burkinabè, c'est de prôner la paix et l'artisan de cette paix, c'est Blaise COMPAORE. Nous ne pouvons pas ne pas être reconnaissants envers celui là-même qui a risqué sa vie pour que nous ayons la paix aujourd'hui.»

Noël SOURWEIMA, Secrétaire général de la Section du Kadiogo du CDP
« Au départ on a eu des frictions parce qu'il y avait encore quelques réglages à faire, parce que les gens voulaient monter sur la pelouse. Donc nous avons eu peur d'un éventuel débordement. Mais pour le moment ça se passe bien. Nous sommes là ce soir pour réclamer le référendum et nous sommes très satisfaits. Nous remercions les militants du fond du cœur pour cet engagement, cette détermination très visible ce soir à aller au référendum. Nous allons leur demander d'être constamment mobilisés. Car nous sommes au début de la lutte. Il y a aussi l'enrôlement biométrique ; il faut appeler les gens à s'enrôler, afin de se doter des armes à la main pour pouvoir bien voter au référendum qu'aux élections présidentielles en 2015. Nous leur disons merci même si on aura l'occasion de le leur dire de manière crue et rapprochée.»

Moussa NIKIEMA, Coordonnateur du secteur informel du CDP
« C'est un sentiment de joie pour un mobilisateur de voir un stade aussi plein. Nous disons merci aux militants qui n'ont ménagé aucun effort pour venir ici au stade du 4-Août. Le secteur informel, c'est la machine du CDP. Les éléments de ce secteur ont bien voulu répondre à notre invitation. C'est pourquoi je leur dis merci. Que Dieu les bénisse. Que l'on parte au référendum. Car c'est le seul gage de la paix pour le Faso.»

Propos recueillis par Wendpouiré Aristide OUEDRAOGO

Source:L'opinion N°870 du 25 Juin au 02 Juillet 2014

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