Médiation Interne : le face-à-face entre l’opposition et la majorité reporté

| 05.02.2014
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Médiation Interne : le face-à-face entre l’opposition et la majorité reporté
© DR / Autre Presse
Médiation Interne : le face-à-face entre l’opposition et la majorité reporté
Le groupe de médiation présidé par l'ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo a rencontré ce mercredi 5 février 2014 une délégation de la majorité et de l'opposition politique burkinabè. Rien n'a filtré des échanges entres ces différentes personnalités mais un des participants à laissé entendre que les échanges se sont déroulés dans une bonne ambiance et que la séance de travail à proprement parlé a été reporté au lundi 10 février 2014.

Du côté de l'opposition, le Chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré, était accompagné de Me Bénéwendé Stanislas Sankara, de l'UNIR/PS, de Ibrahima Koné du PDS/METBA, de Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement, de François Ouindlassida Ouédraogo du RDS, de Norbert Michel Tiendrébéogo du FFS, de Djéjouma SANOU de l'UDPS, de Jean-Hubert Bazié, de la Convergence de l'Espoir. Du côté de la majorité Assimi Kouanda était accompagné de Kanidoua Naboho, d'Alain Yoda du CDP, Zacharia Tiemtoré et Bouba Yaguibou de l'ADF/RDA, Toussaint Coulibaly de l'UPR, Amadou DICKO et Saïdou Compaoré de la CFD/B. Les échanges entre le groupe de médiation composé de l'ancien président Jean Baptiste Ouédraogo et Mama Sanou et les hommes politiques burkinabè n'auraient duré que moins d'une heure. La séance de travail qui était prévu pour aujourd'hui a été reportée au lundi 10 février 2014.

Le silence comme mot d'ordre
Pourquoi un report ? Y a-t-il eu des problèmes? « Non, non, et non », nous a assuré un membre de la délégation du parti majoritaire. Il a expliqué que ce report vise simplement à permettre à chacune des partis de se concerter à l'interne. Il n'en dira pas plus, expliquant que la consigne était qu'on évite de faire des commentaires à la presse. «Il faut donner toutes les chances à cette médiation d'aboutir», a-t-il signifié. Pour lui donc, quand on est dans un groupe, il ne faut pas être celui par qui les consignes seront violées. « On n'a dit qu'on ne parle pas, alors comprenez nous », a laissé entendre notre interlocuteur.

Mais à l'en croire, il y a eu «une prise de parole par chacun des groupes de façon très cordiale, il n'y a eu aucun problème je vous assure» a-t-il assuré. Le chef de file de l'opposition n'a pas voulu lui aussi placer un seul mot. «Je vous demande pardon. N'insistez pas, je ne vais pas parler... Je dis non et c'est non !» a-t-il martelé, avant de nous orienter vers le groupe des médiateurs. « Allez y voir le président Jean Baptiste Ouédraogo, lui peut-être vous dira un mot».

Achille Tapsoba, Mgr Ouédraogo et le Pasteur Yaméogo absents
Mais là-bas aussi, silence radio. «Ecoutez, patientez, on va vous faire parvenir un communiqué lorsqu'il y aura du nouveau», a expliqué l'ancien président. Par ailleurs on note que du côté de la majorité, seul Achille Tapsoba était absent. «Mais il s'est excusé», nous a indiqué un membre de la délégation de la majorité.

Du côté des médiateurs, Mgr Paul Ouédraogo et le Pasteur Samuel Yaméogo étaient tous les deux absents. «Le premier est en mission et le second, vous le savez, s'est retiré de la médiation» nous a signifié notre interlocuteur.

En effet dans un communiqué signé du Pasteur Yaméogo il explique qu'il a été contacté en tant que membre d'une communauté religieuse pour prendre part à la médiation. Mais qu'il a «constaté que les autres représentants participent sous la bannière du Collège de Sages qui n'engage pas explicitement leurs communautés religieuses. C'est pourquoi, faute d'homogénéité, la Fédération des églises et missions évangéliques se retire de la Commission». Toutefois, il a exhorté tous les fidèles évangéliques à de ferventes prières pour une paix durable au Burkina pays et dans la sous- région.

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