Pour les sankaristes, c'était la convention pour le renouveau. Au delà de ces partis et associations, il ya les anciens camarades et anciens compagnons du président défunt Thomas Sankara tels que l'ancien ministre en charge des enseignements supérieurs Valère Somé, l'ancien ministre en charge du travail Fidèle Toé, ami du leader du Conseil national de la révolution (CNR), Ernest Nongma Ouédraogo, ancien ministre de la sécurité et bien d'autres qui sont partis prenantes de la convention et étaient des personnes ressources de « cette démonstration de ce que les sankaristes peuvent s'unir » selon l'ancienne Haut commissaire sous le CNR Germaine Pitroipa.
Faut-il vite crier victoire ?
Après donc l'insurrection populaire, enfin l'unité sankariste même si le Parti de l'Unité nationale et pour le développement (PUND) de Boukari Kaboré dit le lion s'est mis à l'écart et les réserves du parti de Jean Baptiste Natama. Un ouf parce que les sankaristes qui étaient la mauvaise conscience du régime de Blaise Compaoré parce qu'il est le tombeur des héritiers de Thomas Sankara sont Un maintenant six mois après l'insurrection. Pour autant, faut-il vite crier victoire ? Pas si vite puisque dans les coulisses, les débats ont fait rage et il a fallu la ténacité de la marraine Mariam Sakanra pour que tous face bloc derrière le président de l'Union pour la renaissance nationale (Unir/Ps) et mettre en branle le processus pour un parti unifié sankariste. Passée donc l'euphorie de la convention, place aux interrogations. Est-ce les sankaristes eux-mêmes qui ont prit l'initiative de se mettre ensemble ? Ou cela a-t-il été inspiré et souhaité par Mariam Sankara ? Ou est-ce encore le contexte national marqué par le Burkina post Compaoré qui a aiguisé les appétits électoraux des uns et des autres ? Les motivations de cette union sont déterminantes pour la suite. Les guerres de positionnement pour les législatives, les batailles pour les postes seront sans merci et les jours à venir seront déterminant pour cette union.
Henry BOLI