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Marche-meeting de l’opposition politique : Un "non" pacifique à la modification de l’article 37...

| 20.01.2014
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Marche-meeting de l’opposition politique : Un "non" pacifique à la modification de l’article 37...
© DR / Autre Presse
Marche-meeting de l’opposition politique : Un "non" pacifique à la modification de l’article 37...
L'opposition politique burkinabè a organisé sa première journée de protestation de l'année, le samedi 18 janvier à Ouagadougou comme dans d'autres villes du Burkina Faso.

 

Le samedi 18 janvier 2014 a été consacré journée de protestation par l'opposition politique au Burkina Faso. A Ouagadougou, dès huit heures, à partir de la Place de la nation, lieu du regroupement de ses militants et sympathisants, l'on pouvait voir arriver individuellement ou par petits groupes, des hommes et des femmes de différents âges acquis à la cause défendue : opposition à la mise en place du Sénat, à une éventuelle modification de l'article 37 de la Constitution et à la politique du gouvernement. Ensuite, les leaders des différents partis réunis au sein du Chef de file de l'opposition politique burkinabè (CFOP-BF), parmi lesquels, Arba Diallo, Boukary Kaboré dit « le lion du Boulkiemdé », Bénéwendé Stanislas Sankara, Pargui Emile Paré, Saran Sérémé, Ablassé Ouédraogo et Zéphirin Diabré, ont rejoint la Place de la nation. Des têtes de prou des démissionnaires du parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), à savoir Roch Marc Christian Kaboré, le Larlé Naaba Tigré, Simon Compaoré et leurs inconditionnels, étaient également dans les rangs des protestataires. 10 heures 23 minutes, tout est fin prêt et la marche commence sous une fine pluie. Comme itinéraire, les marcheurs ont arpenté les avenues du Médiateur, Gamal Abdel Nasser, Monseigneur Thévenoud Joanny, de la Cathédrale, du Dr Kwamé N'Krumah, rond-point des Nations unies, Place de la nation. Après avoir parcouru ces quatre kilomètres, ils se sont retrouvés à la Place de la nation pour écouter les messages des responsables de la marche. Pour Hama Arba Diallo, le 18 janvier 2014 doit rester gravé dans la mémoire des populations parce que le Burkina Faso est entré dans une nouvelle phase de son histoire. « Très clairement, notre peuple rejette la vie chère, le chômage des jeunes, l'accroissement de la pauvreté et de la misère... », a-t-il indiqué. Le Chef de file de l'opposition politique, Zéphirin Diabré a, pour sa part, salué et félicité la mobilisation et la détermination des marcheurs pour dire "non" à la modification de l'article 37, à la mise en place du Sénat et contre la politique du gouvernement. « Cette journée de protestation est un succès non pas pour l'opposition politique, mais pour tout le peuple burkinabè », a soutenu le patron de l'opposition Diabré.

« Les démissionnaires du CDP doivent faire leurs preuves »

Tout en accueillant les « démissionnaires » du CDP, il les a remerciés pour avoir rejoint les rangs de l'opposition pour contrer le parti au pouvoir. Il a par ailleurs laissé entendre que l'opposition est prête à accueillir encore d'autres éventuels démissionnaires qui, comme elle, souhaitent le changement. Selon Zéphirin Diabré, l'opposition burkinabè n'est ni sectaire ni rancunière. Qu'elle est plus préoccupée de l'avenir que du passé. « Nous n'avons pas de revanche à prendre ni de compte à demander, c'est pourquoi nous disons à Roch, Simon, Salif, Larlé Naaba et à tous leurs camarades que nous vous recevons dans la grande famille de l'opposition burkinabè », a-t-il lancé à leur endroit. Avant de poursuivre : « Nous le faisons en étant convaincu que votre arrivée va fortifier l'opposition et non la faiblir, la rassembler et non la diviser. Nous le faisons en étant convaincu que vous avez quitté définitivement le navire. Nous le faisons en étant convaincus que vous êtes maintenant dans le camp du peuple. Nous le faisons en étant convaincus que votre arrivée va conduire l'opposition à la victoire et non à la défaite. Je vous dis que le peuple vous observe avec vigilance ». En outre, il a indiqué que contrairement à une propagande qui tende à faire croire aux pays frères et amis du Burkina Faso que le changement entraînera le chaos, l'instabilité, un recul, une guerre civile, qu'il n'en sera rien, parce que la maturité du peuple dans la préservation des acquis et de la paix est légendaire et n'est plus à démontrer. « L'opposition politique burkinabè compte en son sein des femmes et des hommes pétris de savoir et d'expérience, qui pourront, au moment venu, assumer des hautes fonctions de la république, garantir la continuité des institutions, le fonctionnement des services publics, la sécurité des frontières des personnes et des biens et le rayonnement de notre pays sur le plan international », a souligné Zéphirin Diabré. Des manifestations similaires ont été organisées dans d'autres villes du pays, notamment Ouahigouya, Kaya, Manga, Kongoussi, Koudougou...

 

Pour voir les images de la marche du 18 Janvier 2014 : Cliquer ICI

Steven Ozias KIEMTORE
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