Marche-meeting de l’opposition : La mairie de Ouagadougou accorde le deuxième itinéraire

| 23.08.2014
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Marche-meeting de l’opposition : La mairie de Ouagadougou accorde le deuxième itinéraire
© DR / Autre Presse
Marche-meeting de l’opposition : La mairie de Ouagadougou accorde le deuxième itinéraire
Le chef de file de l'opposition politique burkinabè, Zéphirin Diabré, était face à la presse pour faire le point sur la manifestation prévue le 23 août 2014, contre la modification de l'article 37 et le référendum. C'était hier, jeudi 21 août 2014 à Ouagadougou.

Selon Zéphirin Diabré, son institution a entrepris des démarches pour obtenir l'autorisation de conduire, sur un itinéraire précis, la manifestation qui était prévue pour se tenir demain 23 août. Aussi, le CFOP a adressé une correspondance le 13 août dernier au maire de la commune de Ouagadougou, l'informant de la volonté du CFOP d'organiser une marche-meeting dans la ville. Dans cette correspondance, un premier itinéraire a été indiqué. C'est-à-diredu rond-point de la Patte-d'oie, terrain SONATUR en passant par le boulevard France-Afrique, la rue Liwaga, l'avenue de la Coopération islamique, l'avenue de la Dignité, le boulevard des Tansoba, le boulevard France-Afrique pour terminer sur le terrain de la SONATUR pour le meeting de la fin. Toujours selon lui, lorsque les services du CFOP sont allés à la mairie pour déposer le courrier, ceux qui étaient chargés de le réceptionner, ont refusé sous prétexte que l'itinéraire indiqué comporte des zones dites «rouges» conformément à certains arrêtés pris par le maire. Face à cette situation, et sur insistance, ils ont finalement accepté de réceptionner le courrier.

Après le compte rendu de la mission, le CFOP s'est réorganisé et a fait la proposition d'un autre itinéraire dans le but qu'il ne rentre plus dans les zones dites rouges. Et c'est ainsi qu'une nouvelle correspondance a été adressée au maire tout en mentionnant qu'elle prend en compte les observations faites par les services de la mairie et qui dateraient du 18 août. Cette dernière correspondance a été elle aussi rejetée. Pour des «raisons de sécurité et d'atteinte à l'ordre public» évoquées par la mairie centrale de Ouagadougou. Pour mémoire, elle part du rond-point de la Patte-d'oie, en passant par le boulevard France-Afrique, jusqu'à l'alimentation le Bon Samaritain, bifurcation à droite en passant par l'avenue de la Coopération, l'avenue de la Dignité, boulevard Tansoba Pollé et retour au rond-point de la Patte-d'oie. Aux dernières nouvelles, c'est cette dernière proposition du CFOP qui a été retenue avec quelques modifications. Auparavant, la mairie avait suggéré à l'opposition d'«explorer la possibilité du choix d'un autre itinéraire pour lamarche et d'approcher les responsables de la SONATUR pour l'occupation de l'espace qui est une propriété privée». Par ailleurs, elle a souligné que «les sites et itinéraires habituellement utilisés pour les manifestations sur la voie publique permettent une meilleure garantie de sécurité pour les manifestants, les usagers, les citoyens de la cité». Chose qui n'était pas du goût de l'opposition. Et selon Zéphirin, il s'agissait d'un «déni de démocratie et d'une entrave à la liberté d'expression» et n'excluait pas d'étudier la décision sous l'angle du droit. Dans le respect des règles républicaines, l'opposition a rencontré le maire à 11h30 pour, d'abord comprendre les raisons de cette décision, et ensuite le convaincre qu'elle a la capacité de mener une manifestation sans dégâts, comme elle l'a démontré à plusieurs reprises.


Adama Manakounou

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