Selon nos sources, une réunion très restreinte de cadres du parti au pouvoir, aurait pris la décision d'apporter la réplique à ceux d'en face. Ce sera, toujours selon notre informateur, dans les 20 jours qui suivront la manif des opposants, et probablement sur les mêmes lieux, c'est-à-dire, le stade du 4-Août. Sûr, les politiciens ont définitivement pris en otage la vie de la nation qui se résumera, aux marches et contre marches, aux meetings et contre meetings, aux déclarations et contre déclarations.
Jusqu'à quand? Difficile d'apporter une réponse à cette question. Même les acteurs de ces manifestations sont loin de s'accorder sur le dénouement de cette situation sociopolitique pour laquelle des prières sont dites à longueur de vendredis et de dimanches dans les mosquées, églises et temples. En dehors des lieux saints, la situation n'en préoccupe pas moins le citoyen lambda qui se demande à quelle sauce il sera mangé, lui qui paie déjà un lourd tribut à la vie chère. «Pourvu que tout cela se termine bien», comme l'a murmuré, bien pensif, ce vieillard rencontré lors d'une fête coutumière dans le nord du pays