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Luc Adolphe Tiao chez les médiateurs: «Le chef de l’Etat est au-dessus des institutions»

| 18.02.2014
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Luc Adolphe Tiao chez les médiateurs: «Le chef de l’Etat est au-dessus des institutions»
© DR / Autre Presse
Luc Adolphe Tiao chez les médiateurs: «Le chef de l’Etat est au-dessus des institutions»
En savoir un peu plus sur l'état d'avancement des travaux des médiateurs et leur apporter le soutien du gouvernement. Telles sont les raisons qui ont amené le Premier ministre Luc Adolphe Tiao à rendre visite ce lundi 17 février 2014 au groupe des médiateurs.

Accompagné du ministre en charge des Reformes politiques, Arsène Bognessan Yé, et de celui en charge de l'Administration territoriale, Jérôme Bougouma, la rencontre entre Luc Adolphe Tiao et les médiateurs n'aura duré qu'une trentaine de minutes. Mais pour le chef du gouvernement, il s'agissait simplement d'apporter leur soutien à «ces bonnes volontés» qui ont pris elles-mêmes l'initiative de s'auto saisir au regard de la situation nationale. «Nul ne leur a demandé de le faire, mais nous croyons en leur sincérité», a dit Luc Adolphe Tiao. «Nous leur avons demandé de continuer à poursuivre leur travail pour rapprocher les positions antagoniques afin qu'on puisse trouver une solution pour sortir définitivement de cette crise dans laquelle nous sommes», a ajouté le Premier ministre.

Mais que pense-t-il du blocage intervenu dans l'évolution de la médiation, notamment sur la question du mandat exigé par l'opposition? «Le chef de l'Etat est au-dessus des institutions. Il est l'arbitre», a-t-il laissé entendre. Du reste, dira M. Tiao, l'essentiel et le plus important c'est que les acteurs se parlent, qu'ils aillent au-dessus des principes figés, au-dessus des préalables qui ne peuvent pas permettre un dialogue. «La médiation c'est le dialogue, on essaie de mettre de côté certains principes et préalables pour aller à l'essentiel».

Pour sa part, dira le "médiateur en chef", l'ancien président Jean Baptiste Ouédraogo, il n'ai point besoin de rencontrer le président du Faso pour poursuivre le dialogue. Ce dernier, a indiqué Jean Baptiste Ouédraogo, «est constitutionnellement au-dessus des partis politiques et des institutions». Du reste, a-t-il expliqué, «si l'opposition demande à négocier directement avec le président du Faso, libre à elle. Nous la laissons aller voir le président du Faso».

En principe, selon l'ancien président du Burkina Faso, le préalable exigé par l'opposition ne devrait pas empêcher la suite des travaux, dans la mesure où il est intervenu à la troisième séance. «Nous avons bien travaillé les deux fois et il n'était pas question de préalable», a-t-il souligné. Il a expliqué qu'il pensait que tout le monde était disponible pour entrer dans le vif du sujet pour, enfin, faire face aux vraies contradictions qui minent le paysage politique à ce moment.

Jean Baptiste Ouédraogo a ajouté que le vrai problème que les uns et les autres devraient cerner, c'est que la médiation a en face d'elle, deux groupes. «L'un qui ne sait que dire non, non et non. Et l'autre groupe qui ne sait dire que oui, oui et oui. Nous voulons les approcher pour qu'ils disent oui et non pour pouvoir partager la poire en deux». A l'en croire, l'opposition est contre la modification de l'article 37, contre la mise en place du Sénat, contre un référendum et de l'autre côté la majorité qui dit le contraire. «Ce sont des positions tranchées, antinomiques. Notre rôle, c'est de les amener à arrondir les angles pour que nous puissions trouver une issue» a-t-il conclu.

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