« Le vendredi 23 août 2013, la Justice burkinabè accordait la liberté provisoire aux étudiants détenus à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) suite aux événements du jeudi 1er août 2013. Cette liberté provisoire a été obtenue suite à l'appel formulé par le collectif des avocats qui n'a ménagé aucun effort pour assister ces étudiants victimes de la répression du gouvernement.
L'Opposition politique félicite le collectif des avocats et tous ceux qui, dans un élan de solidarité, ont soutenu ces victimes et contribué à leur libération provisoire.
Elle juge toujours inacceptable le maintien des poursuites à l'encontre des étudiants et invite, par conséquent, le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre fin à leur persécution judiciaire.
L'Opposition politique rappelle, par ailleurs, que les préoccupations de logement et de restauration demeurent toujours posées pour les résidents déguerpis des cités. Le gouvernement se doit de les examiner avec diligence afin d'y apporter des réponses appropriées. Le peuple burkinabè ne peut pas comprendre qu'un gouvernement qui n'hésite pas à consacrer trente-six milliards à la création d'un Sénat absolument inutile soit incapable de répondre favorablement aux besoins élémentaires des étudiants, particulièrement une cité vacances et la restauration universitaire qui l'accompagne.
Les agissements désordonnés et épidermiques du pouvoir ont eu des conséquences désastreuses pour les étudiants : libertés individuelles bafouées, perturbation et hypothèque de leur préparation et de leur participation aux concours directs de la Fonction publique, etc. Cette répression injuste et aveugle prépare des lendemains amers pour nos enfants en nourrissant « l'incivisme » que le gouvernement prétend combattre.
En tout état de cause, l'Opposition politique réaffirme sa solidarité totale et entière aux étudiants et exprime sa disponibilité à poursuivre en leur faveur son élan de soutien pour la préservation de la dignité de nos futurs responsables.
Elle exhorte l'ensemble des étudiants à rester sereins et déterminés dans la quête légitime de meilleures conditions de vie et d'études. Elle invite l'ensemble de ses militants, sympathisants et tout le peuple burkinabè qui leur ont déjà exprimé leur solidarité et apporté de façon spontanée leurs soutiens multiformes depuis la répression du 1er août 2013, à poursuivre la lutte pour un meilleur devenir des universités au Burkina Faso. »
Pour l'Opposition Politique
Le Chef de file de l'Opposition
Zéphirin Diabré