Le candidat à l’élection présidentielle du 29 novembre 2015, Zéphirin Diabré, poursuit son périple dans les différentes provinces du Burkina Faso. Son programme de tournée du jour, ce 17 novembre mentionne un meeting à 10h à Sapouy, chef-lieu de la province du Ziro. Il est 9h 30 minutes au marché de la ville où a lieu le rendez-vous entre le présidentiable et ses militants et sympathisants. L’atmosphère sur les lieux laisse penser à un jour de marché. Pourtant, ce n’est pas le cas. « Nous sommes là pour attendre notre président », nous lance un jeune, s’attelant à coller sur le mûr d’une boutique, un poster de « Zeph ». Un groupe de jeunes installe les tentes devant abriter la délégation pendant qu’un autre dispose des chaises. Un appareil de musique distille des chansons aux éloges de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) et à son candidat. 10h 05 minutes ! Des klaxons de motocyclettes se font entendre sur la route non loin des lieux. L’animateur annonce l’arrivée imminente de celui qu’il nomme déjà comme « Président du Faso ». Mais, ils devront patienter car le candidat Zéphirin Diabré doit d’abord rendre visite au chef traditionnel de Sapouy. Il se rend après au lieu du meeting où il est accueilli par les sons de tam-tams d’une troupe de danse locale et des slogans du genre « Zéphirin au pouvoir », « Zéphirin à Kosyam », « Diabré président ». Il salue la foule et s’installe sous une des tentes. Le public est invité à se tenir debout pour l’exécution de l’hymne du parti, marquant le début de la cérémonie. Au parloir, les représentants des anciens, des jeunes et des femmes promettent tous une victoire écrasante à leur candidat. « Nous sommes venus vous dire de nous aider à arriver à Kosyam et je sais que vous en êtes capables », déclare Zéphirin Diabré à la population de Sapouy. En réponse, l’assistance a affiché sa détermination à faire de M. Diabré, le président du Faso au soir du 29 novembre 2015. 11h 30 minutes ! Il prend congé de ses militants de cette localité et direction Léo, dans la province de la Sissili. Une heure plus tard, le cortège est aux portes de la cité de Mandengha.

De l’eau potable pour tous

Une marée de militants massée au péage, l’accueille en liesse. Le cortège est escorté par la foule jusqu’au domicile du chef traditionnel de Léo. Yaro Sidiki, est élève. Il affirme être venu accueillir l’homme du vrai changement. « Nous avons un problème d’eau potable dans notre ville et nous pensons qu’une fois à la présidence, Zéphirin Diabré trouvera la solution», se convainc-t-il, tout en s’engageant à œuvrer pour la victoire de son candidat. Après cette visite de courtoisie, direction à la place Natou, le lieu du meeting. Le directeur provincial de la campagne, Alidou Ido félicite la population de Léo pour cette grande mobilisation qui honore le candidat. « Je dois vous dire que nous devons porter Zéphirin à Kosyam au soir du 29 novembre. Cela ne peut se faire que si vous le votez massivement », s’adresse-t-il à la foule, invitant aussi les militants des partis de l’ex-majorité à en faire autant. Pour lui, la grande mobilisation du jour montre la détermination de la Sissili à porter le candidat de l’UPC à la tête de l’Etat burkinabè. A sa suite, les représentants des jeunes et des femmes reconnaissent en « Zeph », l’homme capable de réaliser le vrai changement au Burkina Faso. Tous voient en lui, celui qui trouvera la solution à leurs problèmes. De ce fait, ils rassurent M. Diabré qu’il aura son coup KO au soir du scrutin. « Je salue cette mobilisation mais je ne suis pas surpris au regard de la force de notre parti dans cette ville. Il y a des doléances particulières mais la plupart ressemblent à celles du Burkina Faso et je les rassure que si je suis à Kosyam je ferai le maximum pour qu’on puisse trouver des solutions à ces problèmes », fait savoir Zéphirin Diabré. Sur la question de l’eau potable par exemple, il promet assurer un point d’eau moderne où il y a au moins 300 habitants dans un rayon de 300 mètres. Aussi, toutes les communes bénéficieront d’adduction d’eau simplifiée. Par ailleurs, il confie que 12 autres partis politiques soutiennent sa candidature et son programme.

Après Léo, le cap est mis sur Koudougou, capitale de la région du Centre-ouest où il termine la journée avec un meeting à la place de la Nation. Mais avant d’y arriver, des militants de la commune rurale de Thyou mobilisés au bord de la voie, l’obligent à prendre un bain de foule.

Joseph HARO