Le syndicat des avocats favorable à la limitation du nombre de mandats présidentiels

| 21.01.2014
Réagir
Le syndicat des avocats favorable à la limitation du nombre de mandats présidentiels
© DR / Autre Presse
Le syndicat des avocats favorable à la limitation du nombre de mandats présidentiels
Le Syndicat des avocats du Burkina Faso (SYNAF) appelle à une mobilisation pour le maintien en l'état de l'article 37 de la constitution du pays fixant la limitation du mandat présidentiel, a-t-on appris mardi, à travers un communiqué de presse reçu à APA.

Dans le communiqué, le SYNAF rappelle que le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels est un principe consubstantiel au modèle républicain de gouvernement.

Le syndicat s'étonne qu'au Burkina Faso, « de nombreux politiques se soient aussi facilement égarés sur cette question, en invoquant tantôt une prétendue souveraineté populaire, tantôt l'étendue des matières intangibles consacrées à l'article 165 de la constitution, ou encore la non exclusion de Blaise Compaoré, citoyen qui aurait les mêmes droits que tous les Burkinabè... ».

Il appelle l'ensemble des avocats à se mobiliser contre « toute atteinte à la nature républicaine de l'Etat, de l'état de droit et la démocratie sans lesquels tout exercice de la profession d'avocat est impossible et inconcevable ».

Selon le secrétaire général du SYNAF, Me Batibié Bénao, avocat à la Cour qui a signé le communiqué, les adversaires de l'article 37 dans sa version actuelle feignent d'oublier déjà que la clause présentement disputée et discutée a été restaurée seulement en 2000 après avoir été remise en cause frauduleusement en 1997.

Face à cette situation et rappelant les conclusions de son Congrès à l'occasion duquel il avait déjà attiré l'attention des intéressés sur l'inconstitutionnalité de la révision projetée, le Syndicat des avocats, « désapprouve et condamne la persistance des résolutions criminelles de toutes personnes, le parti au pouvoir en particulier ainsi que ses organisations satellitaires, tendant à remettre en cause le principe d'intangibilité de la clause limitative des mandats présidentiels ».

Le SYNAF tient ces personnes pour responsables de toute détérioration du climat social national ainsi que toutes violations des droits fondamentaux qui pourraient en être la résultante.

Le samedi 18 janvier dernier, l'opposition politique du Burkina Faso a organisé une journée nationale de protestation contre, entre autres, la modification de l'article 37 dont la modification permettrait à l'actuel président Blaise Compaoré de se représenter à la présidentielle de 2015.

ALK/of/APA

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité