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Le Mouvement du peuple pour le progrès arrive…

| 27.02.2014
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Le Mouvement du peuple pour le progrès arrive…
© DR / Autre Presse
Le Mouvement du peuple pour le progrès arrive…
Ce 1er mars 2014 sur le boulevard de la Révolution. Comme il l'avait donc prévu et promis, le tout dernier né des partis politiques burkinabé (ils sont plus de 175) foulera le sol de la cité de Sya pour «faire une démonstration de force». Autrement dit, à travers ce meeting, le parti veut montrer que contrairement à ce qu'on dit, il est certes jeune, mais qu'il mobilise et veut mobiliser à Bobo-Dioulasso.

 

Aussi, Salif Diallo, Simon Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré sont personnellement annoncés à Bobo-Dioulasso ce 1er mars. En effet, comme ils l'ont déjà fait dès les premières heures de la naissance de leur parti, il sera sans doute question de dire aux Bobolais qui sont d'accord avec eux et qui pourraient éventuellement les comprendre, les raisons essentielles et véritables qui expliquent leur démission du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et la création d'un parti. Il sera aussi question d'expliquer pourquoi ils militent au sein de l'opposition tout en reconnaissant à Blaise Compaoré des efforts faits depuis 27 ans pour porter aussi haut le drapeau du Burkina dans bien de domaines. Roch Marc Christian Kaboré, Simon Compaoré et Salif Diallo ne s'arrêteront pas en si peu de chemin. Car, il va falloir qu'ils expliquent pourquoi ont-ils décidé (aussi subitement?) de se dénier en ne se reconnaissant plus dans des déclarations qu'ils faisaient il y a encore seulement quelques mois. Telles que l'antidémocratisme de l'article 37 de la Constitution qui limite à deux les mandats présidentiels, la mise en place du Sénat qui a même été inscrit dans la Constitution alors que Roch était président de l'Assemblée nationale.

Sans doute que l'exercice ne sera pas facile mais connaissant les arguments déjà développés, et la carrure des personnes, on sait tout simplement qu'il s'agira de dire qu'on s'était trompé dans la conduite des affaires de la nation, et que pour cela on demande pardon au peuple. Car, comme dit l'adage, seuls les imbéciles ne changent pas. Roch Simon et Salif ont donc changé parce qu'ils ont enfin compris qu'ils conduisaient le peuple dans un chaos. Sans doute qu'ils n'obligeront personne à les croire et à adhérer à leur Mouvement, mais ils tenteront tout de même de convaincre par la force de l'argument et non l'argument de la force. En outre, Roch, Salif et Simon tenteront de convaincre qu'au sein du parti dont ils sont les pères-fondateurs et qu'ils ont eux-mêmes dirigés pendant plusieurs années, la démocratie n'existait plus. Ou du moins que le parti a dévié de sa ligne social-démocrate. D'où la «rectification» qu'ils veulent apporter, mais en sortant carrément des rangs puisque, vont-ils dire: «on nous a écartés, on ne nous écoutait plus».

Au soir donc de ce 1er mars, on saura comme certains l'ont dit: «à qui appartient Bobo», politiquement parlant. Dans tous les cas, il reviendra aux Bobolais de faire leur choix. En tenant compte des aspirations et des objectifs de développement véritable de cette ville. Car, Bobo ne devrait plus être cette ville où chacun vient se pavaner, dire ce qu'il veut, créer les tensions inutiles entre Bobolais et retourner allègrement chez lui. Pendant ce temps, les vrais problèmes des Bobolais sont oubliés. Bobo-Dioulasso ne devrait plus être cette «vache à lait» électorale vers laquelle tout le monde court alors qu'on ne s'occupe pas de son entretien. Maintenant, ça suffit!

Dabaoué Audrianne KANI

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