Le Front républicain pour le Sénat se dévoile à Bobo-Dioulasso

| 11.11.2013
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Le Front républicain pour le Sénat se dévoile à Bobo-Dioulasso
© DR / Autre Presse
Le Front républicain pour le Sénat se dévoile à Bobo-Dioulasso
Une délégation de l'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a rencontré les responsables de ses structures de base de la province du Houet, le samedi 9 novembre 2013 à Bobo-Dioulasso. Avec eux, il s'est principalement, agi de la mise en place prochaine d'un « Front républicain » pour le Sénat, soutenu par 25 partis politiques dont le CDP, l'ADF/RDA et l'UPR.

L'Union nationale pour la démocratie et développement (UNDD) a engagé une tournée d'information de ses structures et militants à la base. Et au compte de la province du Houet, les échanges de ce samedi 9 novembre 2013 ont essentiellement porté sur la mise en place d'un « Front républicain » pour le Sénat. A entendre le chef de la délégation, Me Guillaume Amédée Yéré, par ailleurs superviseur de l'UNDD dans la Boucle du Mouhoun, l'idée de ce Front a été proposée par son parti et a eu l'assentiment de 24 autres formations politiques dont le CDP, l'ADF/RDA et l'UPR. Il a expliqué qu'il s'agit d'une entité politique où chaque parti garde son autonomie, sa vision et sa démarche pour faire faire front et faire échouer les opposant au Sénat. Les textes sont en cours d'élaboration, a-t-il dit, et le Front républicain, loin d'être la « seconde épouse » du président Blaise Compaoré, vise à sauvegarder les acquis du CCRP et de la Constitution pour une politique économique, sociale et une diplomatie saine et rayonnante du Burkina Faso. Sur la nécessité de la mise en place du Sénat, Me Yéré a soutenu : « Le Sénat est inscrit dans la Constitution et selon cette même Constitution, les textes sont votés par l'Assemblée nationale et approuvés par le Sénat. Le président du Faso n'a aucun pouvoir sur la mise en place du Sénat. Et même pour l'extirper de la Constitution comme le réclame certains, a-t-il poursuivi, il faut d'abord le mettre en place ». Me Yéyé a tenu à rassurer les militants de l'UNDD et l'opinion politique sur la question de l'Article 37 de la Constitution. En effet, a-t-il affirmé, le Front républicain n'a pas pour vocation de déverrouiller l'Article 37 de la Constitution limitant les mandats présidentiels et l'UNDD qui a pour ambition la conquête et l'exercice du pouvoir d'Etat avait d'ailleurs souhaité que cet article soit inscrit comme non modifiable dans la Constitution. « L'UNDD va au Front républicain, pas pour perdre sa souveraineté et son dogme, ni se faire absorber par le CDP, mais dans le cadre du pacte transversal et de la préservation de la démocratie », a-t-il expliqué. 2015 est un tournant capital et le Burkina Faso avec son tissu social et économique actuel ne peut supporter une seule semaine de guerre civile, a renchéri Guillaume Yéré avant de poursuivre que l'UNDD a toujours agi par anticipation et ses prévisions n'ont jamais failli. Sur la question du statut du chef de file de l'opposition, le conférencier a expliqué que les textes de 2009 donnaient au chef de file de l'opposition un monopole et créent une hiérarchisation des partis politiques de l'opposition. C'est donc un soulagement pour l'UNDD que ces textes soient en cours de révision pour donner à chaque parti son autonomie et sa liberté d'expression et d'exercice. « On n'est pas obligé d'être du parti au pouvoir pour apporter sa contribution à l'édification de la Nation qui peut se faire par l'occupation de hautes fonctions », a confié Me Yéré.

Jean-Marie TOE

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