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« Le Front républicain n’est pas destiné à aliéner les partis politiques », Toussaint Abel Coulibaly

| 06.03.2014
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Me Toussaint Abel Coulibaly
© DR / Autre Presse
Me Toussaint Abel Coulibaly
Le Front républicain, né en fin janvier 2014 d'un regroupement de plusieurs formations politiques autour du parti au pouvoir pour « la défense des principes républicains », n'est pas destiné à aliéner les partis politiques membres, a affirmé mercredi le président de l'Union pour la république (UPR, mouvance), Toussaint Abel Coulibaly.

« Les objectifs du Front république (FR) sont très précis : défendre un certain nombre de principes auxquels nous croyons, c'est-à-dire la paix sociale, la démocratie et faire en sorte que le dialogue ne soit pas rompu entre ceux qui sont de l'opposition et ceux qui sont de la majorité, quelques soient les sujets de divergence », a soutenu M. Coulibaly lors d'une restitution des travaux du FR au bureau exécutif national de son parti.

Selon le représentant de l'Union pour la république au FR, Ousseni Tamboura, chaque parti membre de l'instance « garde sa liberté d'organisation et d'expression, notamment sur les questions brûlantes telles que celles portant sur l'article 37, le Sénat, la médiation nationale ».

Pour M. Tamboura, la période que traverse le Burkina correspond au « printemps des stratégies collectives » et il s'agit « pour tout parti en fonction de ses forces et faiblesses, d'accorder la priorité soit à une stratégie collective soit à une stratégie individuelle », a-t-il expliqué.

Considéré par ses détracteurs comme une manœuvre du pouvoir visant à sauter le verrou limitatif des mandats présidentiels (article 37) et à institutionnaliser le Sénat malgré les divergences sociopolitiques, le FR est selon Toussaint Abel Coulibaly, « un regroupement circonstanciel » pour résoudre « les préoccupations du moment » et favoriser « l'apaisement » au Burkina Faso.

« A partir du moment où le pays est apaisé, on a plus besoin d'être regroupé en opposition et en majorité », a-t-il ajouté.

L'atmosphère politique au Burkina Faso est crispée entre partisans et opposants à la candidature en 2015 du président Faso Blaise Compaoré, frappé par une interdiction de la Constitution que les premiers appellent à modifier.

Après quelques déconvenues, la médiation interne conduite par l'ancien chef de l'Etat Jean-Baptiste Ouédraogo pour parer à un dénouement « violent » de la crise, devrait reprendre le 10 mars prochain.

GF/TAA

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