Le dialogue
ou le référendum
Pour les membres du Front républicain, le respect de la Constitution paraît une impérieuse nécessité, pour permettre au président Blaise Compaoré de continuer à «maintenir» le Burkina Faso dans la paix et la stabilité. Idem pour la sous-région, ont insisté pour leur part, Ram Ouédraogo et Dimandoda Dicko, autres ténors du Front républicain, étant donné que le chef de l'Etat est un «grand» médiateur. En clair, les caravaniers ont laissé entendre que le peuple, doit «renouveler» sa confiance à Blaise Compaoré, un «homme de paix, pétri d'expériences». Si les uns et les autres n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente, deux solutions sont envisageables, a avancé Hermann Yaméogo. «Nous voulons que la question de la modification de l'article 37 soit réglée de deux façons : soit le dialogue, soit la consultation du peuple, le juge suprême, à travers le référendum», a indiqué celui-ci. La solution aux divergences politiques doit passer par le dialogue ou la voie des urnes, croient savoir les caravaniers, histoire de sauver les acquis du pays. «Même si alternance, il y a, cela ne doit pas se faire dans la guerre», a renchéri Hermann Yaméogo. «Dans les situations politiques, ce qu'il faut, c'est le dialogue pour trouver la solution, non pas pour l'intérêt de quelques individus, mais pour celui de la nation», a appuyé Assimi Kouanda. Pour sa part, Ram Ouédraogo a déclaré : «Nous devons laisser un pays riche, uni et stable aux générations futures !». Autant de messages de paix et de démocratie, transmis aux militants et sympathisants du Sud-Ouest, qui, par la voix de leurs représentants, les autorités municipales ou les députés de la région, tel Bonoudaba Dabiré ou Alimata Ouattara/Da, ont réaffirmé leur attachement à la paix et leur soutien au président Blaise Compaoré. Toutefois, des préoccupations n'ont pas manqué, lors de la caravane. Quand est-ce que le président Blaise Compaoré va se prononcer sur sa candidature ? A cette question, qui a été posée plusieurs fois, les caravaniers ont pratiquement donné la même réponse, à des mots près. «Il faut être patient. Le président lui-même a choisi de réfléchir pour le moment. Ce que nous devons faire, c'est de nous engager dans le dialogue entre Burkinabè», a par exemple répondu Herman Yaméogo. Pour le reste, les populations rencontrées ont rappelé quelques doléances aux membres du Front républicain, dont certains sont aux affaires. Il s'agit, entre autres, du manque d'infrastructures, des problèmes d'accès à l'électricité et à l'eau potable et le manque d'ambulance. Concernant ces préoccupations, le coprésident Assimi Kouanda a, dans l'ensemble, rassuré ses interlocuteurs, que le gouvernement travaillera à résoudre ces questions, inscrites dans le programme quinquennal du chef de l'Etat. Aussi a-t-il incessamment promis une ambulance à la commune de Batié.
- Kader Patrick KARANTAO
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Appel de Gaoua
Considérant la valeur inestimable de la paix dans toute entreprise démocratique et de développement durable ;
Considérant que les options les plus éprouvées par la promotion de la paix et de la démocratie sont le dialogue et l'arbitrage du peuple ;
Que fort à propos, les instruments internationaux et nos traditions nous y engagent ;
Que, tenant compte des exhortations des populations lors de la grande caravane dans la région du Sud-Ouest entamée par le Front républicain les 18 et 19 juillet 2014 à la préservation de la paix ;
Que prônant la cohésion dans la diversité,
Nous, membres du Front républicain, réitérons notre appel à la classe politique et aux forces vives au-delà des différences :
- à s'associer au Front républicain pour une relance du dialogue démocratique au Burkina Faso ;
- à privilégier l'intérêt national pour la promotion d'actions de tolérance et d'acceptation mutuelle ;
- à consolider les valeurs et les acquis républicains.
Fait à Gaoua, le 19 juillet 2014
Le Front républicain, la cohésion dans la diversité