Les responsables du parti politique, Nouvelle alliance du Faso (NAFA) sont remontés contre le Ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATS). En effet, Mamadou Dicko, 2e vice-président du parti et ses camarades ne sont pas allés du dos de la cuillère pour expliquer leur mécontentement suite à l'arrestation et de la détention de certain de leurs militants, notamment du président de la NAFA, Rasmané Ouédraogo et de Sita Ouattara, 1er secrétaire national adjoint à l'organisation du parti.
Pour lui cet acte n'est rien d'autre qu'un acharnement du ministre Denise Barry contre leur formation dans le but de saper le moral des militants. « Ces interpellations et détentions arbitraires farouchement orchestrées contre les militants et responsables de notre parti sont humainement injustes, administrativement arbitraires et politiquement autocratiques », a-t-il martelé.
Et d'ajouter « Les raisons fallacieuses avancées pour ces arrestations qui évoluent aux humeurs du plus fort, expliquent la visée du MATDS à créer coute que coute son propre pou sur une tête rasée afin de la décapiter totalement ».
Selon lui les agissements des forces de l'ordre et de sécurité démontrent si besoin en était que certaines institutions de la transition ont choisi leur camp. Il appelle le peuple à la vigilance pour l'enracinement d'un Etat de droit au Burkina Faso. « La NAFA prend à témoin la communauté nationale et internationale sur les dérives et le caractère partisan de certains éléments et institutions de la Transition dont les agissements quotidiens sont susceptibles de porter un grand préjudice à la paix et à la cohésion sociale, condition sine qua non pour aller à des élections justes et transparentes », a précisé M. Dicko. En outre, la NAFA estime que le nouveau code électoral est discriminatoire. En ce sens qu'il a été concocté uniquement pour exclure des burkinabè des joutes électorales à venir. « Mais Djibril Bassolé, notre candidat va se présenter à la présidentielle d'octobre, parce qu'il n'est pas le responsable du projet de loi sur la modification de l'article 37 », a affirmé le 2e vice-président. Pour lui seul l'ancien Président Blaise Compaoré en tant que garant de la Constitution et au vue de la loi était l'initiateur du changement anticonstitutionnel ayant conduit à l'insurrection populaire.
La nouvelle disposition électorale votée le 7 avril dernier par les députés du Conseil national de la Transition exclut des élections futures « toutes les personnes ayant soutenu un changement anticonstitutionnel qui porte atteinte au principe de l'alternance démocratique, notamment au principe de limitation du nombre de mandat présidentiel ayant conduit à une insurrection ou à un soulèvement populaire ».
Steven Ozias KIEMTORE
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