« Les lois sur des quotas, les mesures incitatives sur le financement, n'ont pas réussi à provoquer le changement souhaité », sur la participation des femmes dans la gestion de la cité, a estimé Mme Ouedraogo.
Les pesanteurs socioculturelles, l'analphabétisme et la pauvreté sont, selon elle, les véritables obstacles qui limitent l'exercice des droits des femmes et leur participation équitable à la prise de décision.
Afin de permettre à « l'autre moitié du ciel », de participer à la prise de décision dans la gestion de la cité et dans les fonctions électives, Mme Ouedraogo a souhaité des actions pertinentes et ciblées.
« Il faut de nouvelles stratégies pour éliminer les pesanteurs socioculturelles, gommer les inégalités et bâtir un monde équitable, de justice, de paix », a-t-elle-recommandé.
Pour la présidente du comité d'organisation, Rasmata Zida, cette rencontre qui se tient sous le thème « participation des femmes en politique : bilan et perspectives » permettra aux responsables féminines des « partis de gauche » de se concerter régulièrement pour mieux se connaitre, partager les expériences et de se solidariser davantage en vue de créer les meilleurs conditions de la participation des femmes en politique.
Durant deux jours les responsables des sections féminines des partis de gauche venues du Mali, d'Afrique du Sud, du Soudan, du Sénégal, de la Tunisie, de la Suède et du Burkina Faso, vont échanger sur la question de la participation et de la représentation des femmes dans la gestion de la cité, dans les fonctions électives et la prise de décision.
Le Forum du réseau de la gauche africaine (ALNEF) a été constitué en novembre 2011 à Bamako au Mali avec l'ambition de promouvoir l'échange d'expériences entre les forces de gauche africaine.
Le 02 décembre 2012, le Burkina a organisé ses premières élections couplées. 14628 hommes ont été élus (municipalités et législatives) soit 79% contre 3899 femmes soit 21%. Sur les 127 députés que compte l'Assemblée Nationale on dénombre 15 femmes élus soit 12%. Alors que les institutions internationales fixent le quota à 30%.
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