L'opposition burkinabè, par la voix de M Diabré, demande aux citoyens de sortir « très nombreux » afin de dire « Non » au Sénat et à la modification de l'article 37 de la constitution burkinabè (dont la modification permettrait à l'actuel président Blaise Compaoré, de se présenter à la présidentielle de 2015).

Selon le Chef de file de l'opposition politique, de la mobilisation du peuple burkinabè lors des manifestations de protestation comme celle de demain, dépendra l'avenir du Burkina Faso.

Cependant, Zéphirin Diabré, par ailleurs, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC), invite les potentiels manifestants de samedi à la retenue et à la discipline et à éviter de provoquer les forces de l'ordre.

« Le changement que nous voulons, c'est pour la jeunesse. Celle-ci doit continuer de faire preuve de responsabilité et d'avoir dès maintenant l'esprit de retenue avec lequel elle va gouverner demain ce pays », a-t-il indiqué.

« Nous ne voulons ni de bagarre dans le cortège, ni de casse de feux rouges et de boutiques, ni de dégradation d'immeubles » a déclaré Zéphirin Diabré, ajoutant « nous sommes en colère contre le régime de Blaise Compaoré(...) et non contre les feux rouges, les commerçants et les bâtiments publics ».

A entendre le comité d'organisation, la journée nationale de protestation est prévue pour se tenir sous diverses formes (meeting, marches...) dans huit régions du Burkina Faso sur treize que compte le pays.

Les mêmes consignes ont été livrées aux organisateurs de la manifestation dans toutes les localités concernées afin d'éviter tout débordement.

Beaucoup d'observateurs prédisent une mobilisation historique pour cet évènement et émettent des réserves quant à la capacité de contenir les manifestants afin d'éviter des débordements.

De l'avis des organisateurs, à Ouagadougou, la manifestation démarrera samedi à 8 heures et aura la même configuration que celles du 29 juin et 28 juillet 2013, à savoir une marche suivie de meeting.

ALK/of/APA