Rasmané Ouédraogo dit être content de cette visite et confie qu’ils ont échangé sur la présentation de la CODER et de ses priorités. L’UAS à son tour a relevé des préoccupations, des observations, et surtout des rappels de faits historiques, en somme leurs vérités pour plus de démocratie, de bonne gouvernance et de développement au Burkina Faso.
La CODER pense à l’issu de cette rencontre avoir levé avec l’UAS, les incompréhensions constatées par rapport au désir d’aller vers la réconciliation nationale sans remettre en cause la vérité, encore moins la justice. « C’est un devoir pour nous de léguer à la prospérité d’une nation refondée, réconciliée avec elle-même et tourner vers l’avenir » déclare Rasmané Ouedraogo.
Pour le premier vice président de la CODER depuis le début de leur tournée, le bilan est positif, car les populations rencontrées sont attentives à leurs messages et les encourage à aller de l’avant, car rien ne vaut la paix, la stabilité, et rien ne peut remplacer le Burkina Faso. « Tout ce qui peut contribuer à renforcer l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix dans notre pays est à encourager, mais tout ce qui divise est à bannir » dit-il.
La peste qui a été remplacée par le choléra
En ce qui concerne le récent remaniement ministériel, Rasmané Ouedraogo relève tout d’abord que c’est un fait historique que d’annoncer un remaniement deux mois avant. « Quand nous avons entendu cette annonce, nous avons perçu une inéquation à trois inconnus. A savoir comment remanier sans accélérer l’implosion de la majorité, sans retarder, voire compromettre la mise en œuvre efficace du PNDES, et surtout comment remanier et redonner espoir et espérance au peuple burkinabè » déclare-t-il.
Le président des mois des centrales syndicales Paul Kaboré salue et loue la démarche de la CODER et les invite à poursuivre leurs actions. Il souligne que l’UAS a demandé que le dialogue soit inclusif, et que la justice soit faite avant la réconciliation. Pour ce qui est du nouveau gouvernement, l’UAS pense simplement que c’est la peste qui a été remplacée par le choléra, car c’est presque les mêmes qui ont été reconduit. Qu’à cela ne tienne, l’UAS souhaite bon vent au nouveau gouvernement, et l’invite surtout à continuer ce dialogue inclusif, franc avec les travailleurs et la population.
Emilienne Kaboré