Cette situation n'est pas sans conséquence puisqu'elle favorise l'éclosion des mouvements de soutien politiques. Si ce ne sont pas des organisations de jeunes créées sous le manteau de partis politiques qui se rassemblent dans un lieu donné pour demander à leur leader politique de se porter candidat, ce sont plutôt des militants d'un ou de tel parti politique qui demandent à leur leader politique de se porter candidat. Même si pour l'heure, cette forme d'appeler à la candidature de leader politique se fait sans tambour battant, il n'est pas exclu qu'elle ne prenne le dessus dans les prochains jours. A Dédougou par exemple, lors du 3ème congrès ordinaire de l'Union pour la République (UPR), qui s'est tenu le 24 janvier 2015, un militant en occurrence le porte- parole des jeunes, Noufoun Congo a ouvertement appelé à la tribune, le leader du parti Toussaint Abel Coulibaly à se porter candidat à l'élection présidentielle prochaine. Parce qu'il estime que le parti est en bonne position du fait de son rayonnement sur l'échiquier politique national et qu'il est temps d'en découdre avec les autres formations politiques, pour la conquête de la magistrature suprême, donc Kossyam. Mais là aussi, il n'est pas exclu que dans les jours à venir l'on assiste à Dédougou à la création d'un éventuel mouvement de soutien à la candidature du président du parti. Car manifestement, les choses laissent penser que les militants ne veulent plus s'aventurer dans les jeux des alliances. Pourtant du côté du bureau exécutif national du parti, on remet tout au congrès extraordinaire qui se tiendra très prochainement. On saura enfin si le parti du baobab portera ou non un candidat à l'élection présidentielle de 2015. En attendant, tout porte à croire que la formation risque de se lancer à nouveau dans un jeu d'alliance comme ce fut habituellement le cas. Si les choses venaient à se décider comme d'habitude, il reste à savoir avec quelle formation politique l'UPR de Maître Toussaint Abel Coulibaly va-t-il cheminer. Une chose est sûre le parti va faire alliance soit avec l'ex-majorité présidentielle ou l'ex- opposition. On en saura davantage les jours à venir.

Ousmane TRAORE