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L’UPR est-elle en méditation à Dédougou ?

| 20.05.2015
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Toussaint Abel Coulibaly - Président de l'Union pour la République (UPR)
© DR / Autre Presse
Toussaint Abel Coulibaly - Président de l'Union pour la République (UPR)
Samedi 24 janvier 2015, l'Union pour la république (UPR) réunissait en grande pompe ses militants dans la salle de spectacles du Conseil régional à Dédougou. Ce, à l'occasion de son 3ème congrès ordinaire marquant le 10èmeanniversaire du parti.

On se souvient comme si c'était hier, que ce jour-là, le président de parti, Maître Toussaint Abel Coulibaly, s'adressait à ses sympathisants en ces termes : " De 2004, date de la création du parti, nous avons été la 3ème force politique jusqu'en 2012 où le parti, malgré les adversités et notre discrétion, a dégringolé pour occuper la 4ème place au sortir des élections couplées municipales et législatives de décembre 2012. Donc l'UPR c'est une force avec laquelle il faut compter et nous allons jouer notre partition ". Malheureusement, force est de constater que depuis la tenue de ce congrès qui avait conduit au renouvellement du bureau exécutif national, le " parti du baobab " est abonné absent sur le terrain politique, surtout dans son fief à Dédougou. Dans certains milieux, on parle même de la disparition de la formation politique. Vrai ou faux ? En tous les cas, seules quelques pancartes à l'intérieur de la ville témoignent encore de l'existence du parti dans la cité. Cette absence est-elle due à l'adoption du nouveau code électoral qui pourrait exclure le mentor des échéances électorales d'octobre 2015 et de janvier 2016 ? Ou du reste, le parti attend-il l'ouverture de la campagne électorale avant de marquer sa présence sur le terrain ? Une chose est sûre, l'adoption du nouveau code électoral pourrait expliquer cette situation. Car tout comme l'UPR, certains partis, membres de l'ex-majorité à l'image du CDP et de l'ADF-RDA ont rarement été aperçus sur le terrain après la mise en place du nouveau code électoral. Sauf qu'avant les évènements des 30 et 31 octobre 2014 qui ont conduit à la dissolution des collectivités territoriales, ces deux formations politiques n'étaient pas aussi représentatives que l'UPR dans les instances de décisions au niveau communal. A titre d'exemple, le parti comptait 44 conseillers sur un total de 92 dans le dernier conseil municipal. Le parti de l'ex-ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation gagnerait donc à être beaucoup plus présent sur le terrain au risque de se faire prendre " en ballotage " par certaines formations politiques comme le MPP et l'UPC, qui multiplient depuis un moment des rencontres dans les secteurs et villages à la conquête de l'électorat. En d'autres termes, si le parti du baobab veut rester dans le landernau politique dédoulais, il a donc intérêt à se mettre vite au travail, ne serait-ce que pour rassurer ses militants sur son existence. Car quoi qu'on dise, ses adversaires politiques procèdent en ce moment à une opération de charme dans la localité. Une localité considérée jadis comme son bastion politique.

Ousmane TRAORE
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