« Le président du Faso a dit qu'il va convoquer un referendum sur la modification de l'article 37 s'il n'y avait pas de consensus. Nous ne sommes pas pour le consensus, il y en aura pas » s'est insurgé le président sortant du groupe parlementaire UPC (opposition), Armand Ouali.
Selon la présidente entrante du groupe parlementaire, Rose Marie Compaoré/ Konditamdé, « nous allons travailler à corriger nos failles afin de continuer la lutte en faisant barrage à la modification de l'article 37 par un éventuel referendum ».
« Un bon stratège ne dévoile pas sa stratégie avant d'aller au combat, mais nous allons commencer par sensibiliser la population, nos militants en relevant les enjeux de la modification de la constitution », a renchéri Mme Compaoré.
M. Ouali a avancé que l'objectif de son mouvement est de réaliser « l'alternance alternative » au Burkina Faso qui, de son avis, est le seul pays ouest-africain où il y en a pas eu.
Mme Compaoré a déclaré aussi que son groupe va travailler au renforcement de la compréhension des textes de l'appareil législatif, en concertation avec les anciens parlementaires, aussi bien avec ceux qui sont en exercice que ceux qui ne le sont plus.
« Nous avons demandé au gouvernement de retirer la loi sur la recherche et les innovations, il l'a retirée et améliorée avant qu'elle ne revienne et les résultats sont très importants », foi de M. Ouali qui a fait cas d'autres lois, comme celles sur la corruption, le code minier , qui selon lui, ont été retirées sous la pression de son groupe qui les estimait « insatisfaisantes ».
L'UPC première force de l'opposition politique (18 députés) a été en 2013 à la tête du mouvement de contestation contre l'opérationnalisation du Sénat, censé selon elle, favoriser la révision de l'article 37.
Son président Zéphirin Diabré tout comme le président Compaoré au pouvoir depuis 1987 n'ont pas encore fait cas de leur intention de briguer à la magistrature suprême en 2015.
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