Imprimer cette page

L’opposition va-t-elle signer son arrêt de mort ?

| 04.03.2014
Réagir
L’opposition va-t-elle signer son arrêt de mort ?
© DR / Autre Presse
L’opposition va-t-elle signer son arrêt de mort ?
Après ce que l'on a appelé un coup d'Etat planifié contre le CDP, le départ des RSS et la création du MPP semble sonner le glas de plusieurs partis d'opposition. En effet, il ne se passe pas une semaine sans que la presse ne fasse écho de démissions de militants et de leur adhésion probable vers le MPP. Tout se passe comme si les grandes formations politiques étaient taillées dans le verre et ne pouvaient résister à une moindre secousse du landerneau politique national.

Et pourtant, ces opposants, qui se délectaient de leurs adversaires, semblaient oublier que leurs maisons n'étaient pas si solides que cela. Alors, question, le MPP va-t-il aspirer les militants des autres ? On pourra répondre sans se tromper par un oui puisque ces soi disant militants de l'opposition ont une chose en commun avec ceux du MPP : ils étaient tous militant du CDP avant de devenir opposant lorsqu'ils ont perdu leurs postes et leurs privilèges.

Cette situation nous donne l'occasion de comprendre que ces partis d'opposition sont remplis d'opportunistes, qui voient là une bonne occasion de se positionner alors qu'ils n'ont pas l'étoffe de leaders. Et donc, les comportements qu'ils dénonçaient chez leurs voisins, sont leur quotidien. Et quand c'est ainsi, ils gardent curieusement le silence. L'autre analyse qu'on peut en tirer est que finalement, le MPP était, quoi qu'on dise, assez proche de ces opposants historiques. On peut donc se demander comment ils ont pu imposer une telle imposture à leur parti et au peuple burkinabè. C'est que ces dirigeants du parti au pouvoir, qui ont démissionné, ont bien joué leur jeu. Le rôle de tout un chacun était de miner le CDP de l'intérieur avec l'aide de leurs acolytes qui étaient encore à des postes stratégiques. C'est d'ailleurs ce qui explique que le CDP n'ait pas réussi à vendre au peuple quelque chose d'aussi évident que le SENAT.

Il n'empêche, le masque est tombé et nous, les jeunes n'allons pas nous laisser berner par des discours de rédemption, basés sur le repentir. Après plus de deux décennies aux affaires, ces derniers qui viennent de perdre leurs privilèges et qui s'opposaient au rajeunissement de leur parti, nous demandent pardon. Ils osent même promettre, après avoir créé un bureau compose de vieux politiciens ayant perdu des postes sous le CDP, de rajeunir leur parti lors de leur prochain congres.

Non Messieurs les vendeurs d'illusions d'une autre époque, la composition de votre bureau actuel était un instinct auquel vous aurez du mal à vous départir : Vous êtes un parti de vieux revanchards et ce n'est pas la nomination de quelque jeunes lors de votre future congres à des postes taille pour le besoin de publicité et de propagande qui va nettoyer cette image. Non, vous ne pourrez pas contrer la montée en puissance de la jeunesse burkinabè qui n'est pas quelque chose de négociable.

Zougrana Abdoulaye

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité