L'opposition burkinabè veut dialoguer, mais reste ferme sur ses positions (Zéphirin Diabré)

| 24.09.2014
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L'opposition burkinabè veut dialoguer, mais reste ferme sur ses positions (Zéphirin Diabré)
© DR / Autre Presse
L'opposition burkinabè veut dialoguer, mais reste ferme sur ses positions (Zéphirin Diabré)
Ouagadougou (Burkina Faso)-L'opposition politique burkinabè se dit prête à aller au dialogue avec la majorité, mais reste « intransigeante » sur ses positions au sujet du Sénat et de la révision de l'article 37, a-t-on appris auprès du Chef de file de l'opposition politique (CFOP) du Burkina Faso, Zéphirin Diabré.

Après avoir conduit la délégation de l'opposition politique burkinabè lors de la rencontre avec le président Compaoré, mardi, Zéphirin Diabré a indiqué qu'au cours de l'entretien, le président burkinabé a proposé que s'instaure un dialogue entre l'opposition et la majorité, sous son égide pour évoquer les questions touchant à la vie de la nation.

« Sur le principe, fidèle à notre manière de faire la politique et aux valeurs auxquelles nous croyons, l'opposition ne refuse pas de rencontrer la majorité pour un quelconque échange », a-t-précisé.

Pour lui, c'est une bonne occasion s'il y a des questions que l'on peut résoudre pour que le pays aille de l'avant,

A entendre le CFOP, la rencontre avec le chef de l'Etat a été pour l'opposition aussi de redire les positions sur les points qui divisent le pays, à savoir la question du Sénat et de la révision de l'article 37.

« A ce sujet, la position de l'opposition est restée toujours la même. Nous sommes fermement opposés à toute révision de la constitution qui ferait sauter la durée des limitations des mandats présidentiels. Nous sommes aussi opposés à la mise en place d'un Sénat », a affirmé Zéphirin Diabré.

Mardi, le président Blaise Compaoré a rencontré, tour à tour, des représentants de la majorité, de l'opposition et du Front républicain (composé de partis de l'opposition et de la majorité).

La rencontre est motivée par la situation politique nationale marquée par des tensions entre le camp présidentiel et l'opposition politique, sur la probable candidature de Blaise Compaoré à la présidentielle de 2015.

Le camp du parti au pouvoir multiplie des initiatives pour une modification de l'article 37 de la constitution burkinabè, afin de permettre à Blaise Compaoré dont le dernier mandat constitutionnel s'achève, de se représenter à la prochaine présidentielle.

Pendant ce temps, l'opposition s'active de son côté, pour faire échouer toute tentative visant à sauter les verrous limitant à deux quinquennats, le nombre de mandats présidentiels au Burkina Faso.

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