« Au nom de l'ensemble des partis de l'opposition et du chef de file de l'opposition, l'Etat major permanent de crise (...) invite le peuple du Burkina Faso à prendre part massivement à une journée nationale de protestation le 18 janvier pour dire non à la révision de l'article 37 de notre Constitution, non au sénat et non à la politique du gouvernement » a déclaré le président de l'Etat major permanent de crise du CFOP, Jean Hubert Bazié par ailleurs président du parti de l'Espoir.
L'opposition appelle les patriotes et les démocrates de tous bords, les organisations de la société civile, les travailleurs, les commerçants les enseignants, les élèves et étudiants, les paysans, à se mobiliser massivement pour exprimer leur refus du « pouvoir à vie » du chef de l'Etat, a-t-il ajouté.
Il s'agira d'une marche suivie d'un meeting qui suivra le même itinéraire dans la capitale Ouagadougou à l'image des journées de protestation du 29 juin et du 28 juillet 2013 organisé par le CFOP précise le président du comité d'organisation des activités de l'opposition Djéjouma Sanon.
« Les autres régions du pays suivront le mouvement » a-t-il ajouté
Cette protestation nationale marquera, selon M. Bazié, le départ d'une série d'actions de « grande envergure »qui montreront la détermination « farouche » du peuple à s'opposer à la révision de l'article 37 et son « attachement légitime » à une véritable « démocratie républicaine et citoyenne ».
L'annonce de cette journée de protestation du CFOP se tient trois jours après la démission de 75 membres, dont des cadres, du parti majoritaire(CDP).
Les démissionnaires dénonçant « la disparition de la démocratie au sein du parti présidentiel », ont également rejeté la « mise en place aux forceps du Sénat » et aux « velléités de sauter le verrou limitatif de la limitation des mandats présidentiel dans un contexte où le peuple est profondément divisé »
« Nous avons applaudit le fait qu'ils (les partants) ont pu quitter le bateau CDP, nous encourageons tous les autres cadres à démissionner » a lancé Ablassé Ouedraogo, président du Faso autrement. Il ajoute aussi que tout mouvement qui vise à affaiblir le parti au pouvoir renforce l'opposition.
Selon le chef de file de l'opposition, Zéphirin Diabré, l'opposition politique n'exclut pas de recevoir dans ses rangs, les démissionnaire pour continuer la lutte. « Nous avons nos principes et une plate forme qu'ils doivent respecter s'ils veulent nous rejoindre », a-t-il rappelé.
« Nous allons assister à une situation semblable à celle du Niger où des députés démissionnaires auront des avis contraires à leurs camarades du même parti. Le fonctionnement de l'Assemblée nationale va changer », a commenté Bénéwendé Stanislas Sankara, président du parti d'opposition UNIR/PS.
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