Journées parlementaires UPC : l’élection présidentielle 2015, en ligne de mire

| 17.09.2013
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Journées parlementaires UPC : l’élection présidentielle 2015, en ligne de mire
© DR / Autre Presse
Journées parlementaires UPC : l’élection présidentielle 2015, en ligne de mire
« Le vote des Burkinabè de l'étranger ». C'est sur ce thème que le groupe parlementaire de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu ses deuxièmes journées parlementaires de l'année 2013, à Ouéléni, dans la province de la Léraba.

 

Le « plat de résistance » de ces Journées a consisté en une conférence sur ledit thème, le samedi 14 septembre à Ouéléni. Une conférence animée par les professeurs Abdoul Karim Sango de l'ENAm et Augustin Loada de l'université de Ouagadougou et Secrétaire exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). De leur communication, il ressort que la Constitution burkinabè consacre l'égalité des Burkinabè en droit. Ce qui signifie que tous les Burkinabè ont le droit de voter. Cependant, jusque-là, les Burkinabè de l'étranger ne jouissent pas de cette disposition constitutionnelle. Constat qui ne pouvait durer éternellement. Ce droit a été rétabli par une réforme constitutionnelle en 2009, ayant abouti à la révision du Code électoral. Mais, des difficultés pratiques n'ont pas permis aux Burkinabè de l'étranger de voter en 2010. Leur participation au vote a été différée pour 2015. Tout est mis en œuvre pour qu'il en soit ainsi. Pour preuve, la déclaration du chef de l'Etat au Canada et la récente désignation, par le gouvernement, d'un opérateur technique pour la délivrance de cartes consulaires biométriques. D'où l'importance du thème de ce conclave des députés du groupe parlementaire UPC. Car, « les imperfections et insuffisances qui émaillent le vote des Burkinabè de l'intérieur seront, probablement, plus grandes encore », a justifié Louis Armand Ouali, président du groupe parlementaire UPC.

Pour alimenter la réflexion des députés UPC, les communicateurs se sont appesantis sur le concept de citoyen en matière électorale, donc à savoir qui peut voter ? Les conditions pour voter, le déroulement du vote, la gestion des lieux de vote, les statistiques sur les Burkinabè de l'extérieur.

Les « b.a.-ba » à maîtriser

De l'avis des communicateurs, la notion de citoyen en matière électorale peut être interprétée de deux manières. De façon restrictive, d'abord car le citoyen peut être défini comme celui qui a la nationalité et résidant dans le pays. De façon plus large, ensuite dans la mesure où est entendu comme citoyens tousceux qui vivent dans le pays, ainsi qu'à l'extérieur et ayant gardé le lien de la nationalité. Dans ce cas, leurs descendants et conjoints sont également considérés comme citoyens, ayant donc le droit de vote.

En 2008, le Conseil supérieur des Burkinabè de l'étranger (CSBE) évaluait à plus de 12 millions, le nombre de Burkinabè à l'extérieur, dont 3,5 millions en Côte d'Ivoire, 3 millions au Ghana, 1,5 million en Arabie Saoudite, 1,2 million au Soudan, 1 million au Mali. Mais, « ces chiffres sont difficiles à vérifier », relèvent les conférenciers. Du reste, le ministère en charge des Affaires étrangères, a lui-même demandé aux représentations diplomatiques, il y a quelques mois, de lui faire le point. Mais jusqu'à présent, il n'a pas eu gain de cause. C'est dire donc, que personne ne peut avancer de chiffres avec certitude. Or, cette donnée est importante pour qui veut organiser le vote des Burkinabè de l'étranger. Parce que le déploiement de toute la logistique en dépend. Connaître le nombre de Burkinabè vivant à l'étranger est important : il est encore plus important pour les formations politiques de connaître le nombre de Burkinabè en âge de voter et inscrits sur la liste électorale. D'où la nécessité pour ces formations politiques de s'intéresser au processus de livraison des cartes consulaires biométriques, et de chercher à savoir quel document sera exigé des Burkinabè de l'étranger pour s'inscrire sur la liste électorale. Il en est de même des lieux de vote. Les bureaux de vote seront-ils logés seulement dans l'enceinte des ambassades et des consulats généraux ou dans leurs compétences territoriales ? Ce sont autant de questions que les partis politiques gagneraient à éclaircir, de concert avec l'exécutif. Et les partis politiques doivent aussi organiser leurs présences dans les bureaux de vote. Car, il sera difficile pour la CENI de tout contrôler à partir de Ouagadougou. Les informations issues de la communication et des débats, vont permettre à Zéphirin Diabré, (le président de l'UPC), et à ses camarades de peaufiner leur stratégie afin de recueillir des suffrages importants au sein des votes des Burkinabè de l'étranger aux élections présidentielles 2015.

Autres activités

Les journées parlementaires, du 13 au 15 septembre 2013, ont été mises à profit par les députés UPC pour aller à la rencontre de leurs militants, dans certaines localités traversées. Ce fut le cas à Bandoudou, au secteur 7 de Orodara où le parti a arraché les deux sièges de conseillers municipaux, à Orodara centre, ville urbaine conquise par l'UPC, à Saratiala et à Ouéléni. Partout, le message est clair. L'UPC veut le changement en 2015. Elle est contre le Sénat et contre la modification de l'article 37 de la Constitution. Car, pour ce parti, c'est la véritable mission cachée du Sénat. L'Union pour le progrès et le changement entend, une fois « aux affaires », faire de la lutte contre la corruption un véritable cheval de bataille. Ceci pour améliorer le bien-être des populations.

Les députés ont également rendu des visites de courtoisie aux chefs de cantons de Orodara et de Bobo-Dioulasso. Ils ont également visité, l'usine Dafani à Orodara, pour être des relais des difficultés que connaît la société. D'autant que l'Etat y est actionnaire depuis 2 ans.

Aly KONATE
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