Après Bourra et Ziniaré, le porteur du message de la renaissance, Jean Baptiste Natama, a déposé ses valises à Pô dans la province du Nahouri, ville qui a connu ses premiers pas en politique il y a une trentaine d'années. Le meeting prévu pour commencer à 10h a finalement débuté à 13h à la Place Némaro de Pô. La chaleur accablante n'a pas empêché la population de sortir nombreuse pour montrer son adhésion à la vision de Jean Baptiste Natama, le candidat indépendant de 51 ans, qui est d'œuvrer à l'avènement d'une renaissance véritable de la patrie en réinvestissant dans l'humain pour relever les défis d'aujourd'hui et de demain et restituer à l'histoire le passé authentique du Burkina. L'ambiance était au beau fixe avec des prestations musicales accompagnées de pas de danse. Les uns et les autres voulaient toucher leur candidat. D'autres par contre s'arrangeaient à poser avec lui. Ensuite vint le moment des interventions. Le représentant des jeunes, Bamena Oulon, a salué la présence de leur président tout en faisant remarquer que l'arbre ne doit pas cacher la forêt :"la province du Nahouri a été oubliée par les régimes passés. Nous vous invitons donc à vous souvenir de notre localité dont vous avez la confiance lorsque vous serez à Kosyam", a-t-il souhaité. Quant aux femmes, elles n'ont pas manqué de lui donner leurs bénédictions en exprimant leurs attentes.
A leur suite, le "candidat de la renaissance" a exposé aux populations de la province sa soif d'apporter le changement en travaillant à placer le Burkinabè au cœur du développement en le rendant moins vulnérable et plus résilient. Également il vise à faire passer le Burkina d'un État néocolonial à un État- nation moderne qui intègre ses acquis historiques, culturels et identitaires. ..
Pour lui, aucun Burkinabè ne doit se sentir mis à l'écart ou exclu : "nous devons travailler à avoir une gouvernance inclusive qui favorise la participation de tous de manière à ce que chacun se sente concerné par la construction de notre patrie", a-t-il souligné.
En outre Jean Baptiste Natama n'a pas manqué de souligner que la santé, l'éducation, l'autonomisation des femmes seront ses domaines prioritaires. Il compte ainsi rendre l'école gratuite pour les enfants burkinabè de 6 à 16 ans, à mettre fin aux écoles sous paillotes et faire de la gratuité de la prise en charge de la santé de la mère et de l'enfant de moins de 5 ans une réalité.
Concrètement en dehors de l'amélioration des services sociaux de base dans son programme, il entend résoudre les questions de désenclavement car, a-t-il relevé, "la province du Nahouri est mal reliée à celles de la Sissili et du Boulgou. Nous devons créer cette connectivité pour permettre le développement d'activités économiques dans cette zone. En plus, c'est une zone d'élevage qui accompagne l'agriculture, mais il n'y a pas d'infrastructures, de retenues d'eau. Nous entendons travailler dans la province pour résoudre ces problèmes en vue de permettre à la province de produire de manière optimale à partir de son potentiel". Natama a également galvanisé ses militants en les assurant que contrairement à ceux qui veulent aller tout seuls à Kosyam, lui, il y sera mais avec eux.
L'étape de Pô s'est achevée par une visite des ruines du service administratif situé face au Haut-commissariat avec lequel Jean Baptiste Natama a une histoire pour y avoir travaillé en 1984. Il a également fait un tour à la radio Goulou avant d'aller à Manga et à Kombissiri où il a encouragé ses partisans.
Ebou Mireille Bayala
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Encadré 1
Natama et Pô, c'est une histoire d'amour
Mon histoire avec Pô remonte à plusieurs années. En effet, le poste administratif de Pô a été créé en 1924 et mon grand père a eu l'honneur d'ouvrir ce poste. Et 60 ans après, soit en 1984, je suis arrivé à Pô en qualité d'animateur politique de la province du Nahouri. J'y ai donc fait mes premiers pas en politique.
Encadré 2
Ce que Natama considère comme ses atouts
Mon atout est que les Burkinabè en appellent à une rupture, à un total changement et ce changement, je pense, que je peux l'incarner, puisque je ne suis pas comptable de ce que les Burkinabè décrient aujourd'hui comme déception et échec de la gouvernance de notre pays. Pour nous, il s'agit de venir mettre notre expérience et notre savoir-faire à la disposition du peuple parce que nous sommes des patriotes.
