Gaston Soubega (d) passe le témoin à Adama Zongo à la tête de la Fedap/BC
Si ce parti veut encore compter sur l'échiquier politique, il doit se débarrasser de ses oripeaux, c'est-à-dire cette classe ringarde qui se complaisait dans l'indolence pour suivre le cours du marigot. Il faut également mettre de côté tous ces pros révisionnistes arrivistes bruyants qui ont conduit le pays dans cet abime. Mais disons qu'à quelque chose malheur est bon, puisque le Burkina repart du bon pied.
Cependant, la classe politique a intérêt à ce que le CDP survive à ses anciens dirigeants. La jeune génération recluse dans l'anonymat des dinosaures, celle qui n'avait pas voix au chapitre tient là l'occasion de se mettre en selle. Au CDP, il y a des gens bien qui ont été muselés ou brimés. Ceux-ci doivent émerger et prendre les choses en main. Un nom nous vient en tête: l'ancien président de la Fedap/BC, Gaston Soubéiga, qu'on a pressé comme une orange avant de le jeter. C'est un exemple parmi d'autres que nous ne connaissons pas. Ainsi gérait-on ses amis avec les Compaoré. Qui, en dehors probablement de Hyacinthe Kafando (et là encore) a servi Blaise Compaoré et famille et se retrouver aujourd'hui heureux? Presque pas. Soit on est six pieds sous terre soit on est dans la galère.
Le CDP doit vite se restructurer sans jeter le bébé avec l'eau du bain. Autant il y avait des sages qui ont gardé une position d'équilibre (Soungalo Ouattara par exemple), il y a eu des jeunes pyromanes (comme Alpha Yago).
Mais le CDP peut aussi manquer de ressort pour rebondir: le financement, puisque beaucoup venaient boire le lait sans compter les veaux ou savoir même s'il y avait des vaches.
Dans tous les cas, la classe politique va se renouveler. Les partis satellites qui gravitaient autour du barbecue de Compaoré and Co pour grappiller des subsides vont disparaître. Il est à craindre pour le vieil éléphant, l'ADF/RDA, dont l'appétit glouton des éléphanteaux peut compromettre l'avenir.