Profitant de l’occasion, le CFOP a présenté aux journalistes un mémorandum qu’il a produit et intitulé ‘’hésitations et tâtonnements ».

Le document de 15 pages dresse le bilan des 100 premiers jours du président Kaboré, analyse les décisions majeures du nouveau pouvoir, durant cette période, ainsi que leurs impacts sur la vie des Burkinabè.

Il en ressort que ‘’ le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) s’est très bien préparé à conquérir le pouvoir d’Etat, mais il ne s’est pas préparé à le gérer ».

Le Chef de file de l’opposition politique, Zéphirin Diabré a qualifié le pouvoir du président Kaboré ‘’d'ancien nouveau pouvoir ». En effet, selon lui, ‘’l'actuel pouvoir n’ayant pas d’idées neuves, est allé puiser au réservoir de l’ancien régime (celui de Blaise Compaoré, Ndlr) dont il fut acteur, en recyclant de veilles recettes ou en prolongeant des actions déjà programmés ».

Les membres de l’opposition burkinabè estiment que les ténors du MPP prétendent faire du neuf avec du vieux. ‘’Les Burkinabè attendaient de voir durant les 100 premiers jours, au moins les prémices d’un vrai changement. Ils sont déçus ! », martèlent-ils.

L’opposition politique burkinabè, par la voix de son premier responsable, Zéphirin Diabré, exhorte le chef de l’Etat à se mettre au travail et vite, ‘’parce que ça urge ! ».

Elle dit ressentir ‘’plus que jamais la grande responsabilité qui est la sienne, au moment où les attentes des populations sont plus pressantes que jamais ».

En tout état de cause, ‘’dans la nouvelle dynamique qui s’engage, elle (l’opposition) mettra toit en œuvre pour accomplir son travail de contrepouvoir avec détermination, sans passion, mais sans complaisance », conclut le mémorandum du CFOP.