A nos jours, le Front républicain compte officiellement 49 partis et formations politiques et une dizaine d'autres qui ont fait leur demande d'adhésion. Mais pourquoi donc ce front ratisse aussi large ?
Telle est la question qui mérite d'être posée. son objectif qui est de défendre les valeurs fondamentales de la République y est pour quelque chose. Dans un contexte de crise politique latente où certains ont délibérément choisi de fouler aux pieds certaines dispositions de la Constitution, des partis politiques se retrouvent au niveau de ce cadre pour défendre les institutions et la République.
Il est donc loin d'être un fourre-tout comme certains de ses détracteurs laissent croire. Assimi Kouanda du CDP, Hermann Yaméogo de l'UNDD, Toussaint Abel Coulibaly de l'UPR, Ram Ouédraogo du RDEBF, Maxime Kaboré du PIB pour ne citer que ceux-là sont des personnalités politiques qui, au-delà des clivages et divergences politiques, ont la conviction profonde qu'il n'y a pas de prix à payer pour la défense des valeurs de la République et la paix sociale.
Un combat pour l'approfondissement de la démocratie
Face à la guerre verbale de tranchées que se livrent les pro et anti-modification de l'article 37 de la Constitution, du référendum et du Sénat, le Front républicain appelle au strict respect de la loi fondamentale.
Voilà pourquoi un responsable du parti comme Maxime Kaboré du PIB dit qu'en cas de référendum pour une éventuelle modification de l'article 37, il battra campagne pour le non. Mais en bon démocrate, il se rangera en fonction du verdict des urnes.
N'est-ce pas cela la démocratie ? Cette vision de la politique est loin d'être partagée par certains leaders de l'opposition politique qui sous des habits revêtus de démocrates ne sont en réalité que des adeptes de la pensée unique, de l'application sélective des lois en un mot, des pseudo démocrates.
Et comme il n'y a plus de doute sur la tenue d'un référendum pour trancher cette épineuse question de l'article 37, référendum qui est constitutionnel eu égard aux prérogatives constitutionnelles du chef de l'Etat, la seule issue qui reste en réalité pour les anti-modificateurs de l'article 37 est de battre campagne pour que le non l'emporte.
Dans le cas contraire si le oui venait à l'emporter, c'est la volonté du plus grand nombre des Burkinabè électeurs qui s'appliquera à l'ensemble du peuple. C'est cela la démocratie.
Angelin DABIRE
Par : L'Hebdomadaire du Burkina N°780 du 09 au 15 Mai 2014