Les partis nouvellement admis dans le Front républicain sont au nombre 4 sur 6 demandes exprimées. Il s'agit du Rassemblement démocratique et populaire (RDP) de Nana Tibo, de la Renaissance patriotique et démocratique au Faso (RDPF), du Parti pour la renaissance démocratique au Faso (PRDF) de Sorgho Zacharie et du Parti du parti républicain pour l'intégration et la solidarité (PARI) de Roland Tondé. Ces nouveaux membres du Front républicain sont issus, aussi bien de la majorité présidentielle que de l'opposition.
Au-delà de cette annonce, les deux coprésidents du Front républicain, Me Hermann Yaméogo et Assimi Kouanda, se sont prêtés aux questions des journalistes, au lendemain de la rencontre entre le chef de l'Etat Blaise Compaoré et les principaux leaders de la majorité et de l'opposition politique, qui amorce un dialogue au sein de la classe politique. Hermann Yaméogo voit cette offre de dialogue comme «une chance ultime d'aller à une entente à laquelle appelle le chef de l'Etat ».
Il a ajouté que le Front ira à ce dialogue « sans préalable ». A la question de savoir comment Blaise Compaoré qui semble être le nœud du problème, selon une certaine opinion, peut-il être présenté comme un médiateur, la réponse de Me Hermann Yaméogo est sans équivoque.
Pour lui, il n'y a pas encore de médiateur désigné et que celui-ci peut être national, international ou une personne de bonne volonté. L'essentiel pour lui, c'est le fait que le président ait pris « une décision importante » qui interpelle la responsabilité de la classe politique. Pour sa part, Assimi Kouanda a insisté sur le fait qu'il faut avoir un regard positif sur l'offre de dialogue, sans anticiper sur les résultats.
Quelles seront les conséquences d'un échec du dialogue ? Et que fera le Front républicain, qui n'est pas un parti politique, s'il est récusé par l'opposition dans le processus de dialogue. Me Hermann Yaméogo pense que le Front, sans être un parti est composé de partis et qu'il n'a échappé à personne qu'il constitue une force de proposition. Sur l'issue du dialogue, les deux leaders préfèrent ne pas anticiper sur les résultats comme ils le recommandent.
Karim TAGNAN