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François Ouindelassida Ouédraogo, président du RDS : « Nous allons utiliser les moyens légaux pour empêcher l’organisation du référendum »

| 26.05.2014
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François Ouindelassida Ouédraogo, président du RDS : « Nous allons utiliser les moyens légaux pour empêcher l’organisation du référendum »
© DR / Autre Presse
François Ouindelassida Ouédraogo, président du RDS : « Nous allons utiliser les moyens légaux pour empêcher l’organisation du référendum »
.Il n'y a pas de temps à perdre au niveau de l'opposition politique réunie autour du chef de file. Dans l'après-midi du dimanche 25 mai 2014 à peine a-t-il fini de nous accorder l'interview au nom du CFOP que le président du Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS), François Ouindelassida Ouédraogo, a pris congé de nous pour un rendez-vous avec les habitants de l'arrondissement 9 de Ouagadougou. Objectif : mobiliser la population à participer massivement à l'activité de lancement de la campagne contre le référendum sur l'article 37 de la Constitution. Dans cette interview, le président du RDS revient sur la campagne en question.

Zoodomail: Pourquoi une campagne de l'opposition politique contre le référendum ?

François Ounidelassida Ouédraogo : Depuis un certain temps, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et les partis membres du Front républicain s'agitent et demandent au Président du Faso de convoquer le corps électoral pour la tenue d'un référendum afin de déverrouiller l'article 37, la clause limitative des mandats présidentiels au Burkina Faso. Suite à cela, le Président du Faso est intervenu à Dori puis à Réo pour préciser sa position qu'il est maintenant déterminé à aller de l'avant pour réviser l'article37.

Pourquoi le choix du stade du 4-Août pour le lancement de la campagne contre le référendum ?

Le stade du 4-Août est très important. C'est un lieu de rassemblement de football. Ce sont des places assises et beaucoup de gens peuvent se retrouver pour écouter la position de l'opposition par rapport au référendum et à l'article 37. C'est pour rassembler un grand nombre de gens pour pouvoir donner l'information et cela rentre dans le cadre de la première activité de la campagne.

Avez-vous pris les dispositions pour avoir le stade du 4- Août ?

Nous avons demandé au gestionnaire du stade du 4-Août qui nous a accordé l'autorisation de tenir notre rassemblement là-bas.

Qu'est-ce qui soutend le travail diplomatique de l'opposition politique auprès des ambassadeurs de l'Union européenne et des pays africains accrédités au Burkina ?

Que ce soit au niveau européen, américain ou africain, la démocratie est à l'ordre du jour. Et il y a des règles à différents niveaux notamment dans chaque pays, aux niveaux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de l'Union africaine, de l'Europe, de l'Amérique et des Nations Unies. C'est la raison pour laquelle nous intervenons à ces différents niveaux pour sensibiliser sur la justesse de notre lutte. Dès 1990, il a été précisé que le mandat présidentiel est renouvelable une seule fois. Le Président du Faso le sait très bien. Il s'est présenté et a été élu deux fois pour un mandat de sept ans et deux fois pour cinq ans. Il a modifié cette clause limitative et c'est après l'assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998 qu'on a réintroduit la cluse limitative. Cela a été décidé de façon consensuelle. Il fallait donc donner des informations précises à tout le monde pour que tout le monde sache que notre lutte est juste.

Qu'est-ce que vous attendez de ces diplomates européens et africains ?

C'est pour les sensibiliser, et à travers eux, leurs pays et leurs organisations sur la justesse de notre lutte. Pour que tout le monde sache que nous ne luttons pas contre une personne, nous défendons les intérêts du peuple burkinabè. Ce n'est pas seulement pour nous, c'est pour nos enfants, nos petits-enfants, l'avenir de notre peuple et de notre pays. Nous ne luttons pas contre un individu.

Il est prévu un autre meeting à Bobo-Dioulasso après celui du 31 mai à Ouagadougou. Est-ce qu'à ce jour, la date du meeting dans la deuxième ville du Burkina Faso a été précisée ?

Pour l'instant, nous n'avons pas fixé de date. Le moment venu, nous le préciserons et nous allons tourner dans les autres provinces pour sensibiliser l'opinion nationale et tout le monde sur la justesse de la lutte que nous menons.

Qu'adviendra-t-il, si malgré tout, le camp présidentiel organisait le référendum ?

Nous l'avons dit déjà et nous répétons que nous allons utiliser les moyens légaux pour pouvoir tout mettre en œuvre pour empêcher l'organisation du référendum.

Propos recueillis Henry BOLI

( Avec ZoodoMail )

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