Qui connait l'histoire de la FEDAP/BC, sait que cette structure est apolitique, et s'inscrit dans la droite ligne de la recherche de la paix, du développement et de la stabilité de notre pays. Elle est née de la fusion de plusieurs associations dont les plus en vue étaient les ABC (les Amis de Blaise COMPAORE) de Salif DOLOBZANGA ; les Tanties de Blaise COMPAORE de Mme Rosalie BANCE, l'association génération 2000 de Lucien ILBOUDO, l'AJCBC (action des jeunes pour la candidature de Blaise COMPAORE) de Salif KABORE, la Fondation Blaise COMPAORE pour la paix, etc. C'est la profusion de ces associations qui a conduit à la fédération avec pour objectif de donner plus de visibilités aux actions du président Blaise COMPAORE par une meilleure coordination des messages.
Bien que proche du CDP, la FEDAP/BC a été combattue par ce dernier quand un certain trio RSS (Roch Marc Christian KABORE, Simon COMPAORE, et Salif DIALLO) y était tout puissant. Pourquoi, parce que Blaise COMPAORE, avec l'appui de la FEDAP/BC, cessait d'être l'otage des caciques du CDP dont les mauvais comportements commençaient à agacer sérieusement l'opinion publique. En plus, grand nombre de militants de la FEDAP/BC étaient pestiférés du CDP parce que refusant d'être dans les chapelles de Roch, de Salif et de Simon. D'ailleurs, il n'est point besoin de rappeler ici, que certaines de ces associations qui se sont fondues dans la FEDAP/BC sont de pures créations de Salif DIALLO, lui-même, qui avait voulu un certain temps noyauter la direction du parti, particulièrement Roch. La pratique, comme le naturel, lui revient puisqu'on le soupçonne aujourd'hui d'être derrière des appendices d'associations telles que le CAR d'Hervé OUATTARA, le MARK du même Lucien ILBOUDO qu'il cornaque depuis le CDP. Il faut dire que la FEDAP/DC avait comme présidents d'honneurs, feu Oumarou KANAZOE, Mme Alizeta OUEDRAOGO, Djanguinaba BARRO.... Toutes ces personnalités du monde des affaires et de l'économie portaient cet idéal de paix avec Blaise COMPAORE. Gaston Bertrand SOUBEIGA, Dr en économie du Travail, en a été le premier président.
La FEDAP/BC plus victime que coupable
En 2012 c'est l'ingénieur aéronautique Adama ZONGO, qui le remplaçait. Avec toujours les mêmes objectifs, faire la paix et le développement avec Blaise COMPAORE. La FEDAP/BC ; on l'aura remarqué, s'est beaucoup investit dans le social ; ainsi elle n'a jamais manqué l'occasion de voler au secours des plus démunis de notre pays. Et pour cause, grâce à la générosité de ses présidents d'honneurs, des vivres, des kits scolaires et de médicaments, etc. ont régulièrement été donnés à des populations. Voilà donc pour la petite histoire de cette fédération.
C'est vrai, la FEDAP/BC mobilisait les Burkinabè des villes et des campagnes pour l'enrôlement à l'orée des élections. C'est vrai, la FEDAP/BC n'a jamais caché son intention de voir son « ami » Blaise COMPAORE participer à l'élection présidentielle de 2015. Mieux, elle mobilisait ses sympathisants et adhérents pour le référendum. Mais nulle part, depuis qu'elle a été créée, elle n'a menacé ni un individu, ni la paix dans le pays, encore moins n'a cautionné ou attisé la violence dans notre pays. Si donc c'est le fait d'avoir mobilisé ses adhérents et sympathisants pour la révision de l'article 37 qui lui vaut aujourd'hui d'être dissoute, c'est une décision politique et non juridique. Politique sinon pourquoi elle seule et pas toutes les autres associations qui se sont impliquées dans ce débat, notamment toutes celles qui étaient contre le projet et qui ont actuellement pignon sur rue. En vérité c'est le nom du président Blaise COMPAORE qui dérange Denise BARRY et ses mandants. Mieux, il leur flanque la trouille car quoiqu'on dise, sur le terrain de la mobilisation, cette structure reste sur ses appuis ; à preuve, la mobilisation remarquable des coutumiers à l'ouverture du congrès du CDP. Tout porte à croire que ceux-ci, qui constituaient un des pools les plus visibles de la FEDAP/BC, sont restés fidèles. Pourquoi en serait-il autrement des autres ? Si on lui laisse les coudées franches, la FEDAP/BC pourrait apporter sans aucun doute un grand souffle au CDP. En fragilisant la structure avec l'emprisonnement de son président, Adama ZONGO, pour des faits encore inconnus et en décidant de sa dissolution en conseil des ministres, Denise BARRY traduit toute sa haine sur tout ce qui rappelle Blaise COMPAORE. On le sait, trop de haine finit par nuire à celui qui la porte, pour la simple raison que tout excès nuit.
Du courage, ce n'est pas ce qui manque à BARRY
Que ce soit dans la forme comme dans le fond, la dissolution de la FEDAP/BC est en fait illégale. Pourquoi ? Dans la forme, ce n'est pas un conseil des ministres qui délivre les récépissés des associations. Ce n'est donc pas, parallélisme des formes exige, un conseil des ministres qui doit décider de la dissolution d'une association, fût-elle la FEDAP/BC. Une simple décision de la direction des libertés publiques suffisait. Mais comme le gouvernement de la « Transition » nous a habitués aux décisions spectacles, dissoudre la FEDAP/BC en conseil des ministres est plus frappant et montre que les autorités sont fermes. Donc Denise BARRY travaille. L'on imagine dès lors qu'avec le courage qui est le sien, il aura les reins assez solides pour dissoudre le Balai citoyen des deux rastas, le CAR du député CNT et militant MPP Hervé OUATTARA ; qu'il en aura pour dissoudre l'APDC de la très proche du Premier ministre ZIDA, Safiatou LOPEZ/ZONGO, fervente militante engagée du MPP et ancienne activiste de la FEDAP/BC. Nous osons croire que Denise BARRY ira jusqu'au bout de l'assainissement des OSC politisées en expurgeant le M21 de Marcel TANKOANO de la liste des associations apolitiques et de bien d'autres qui émargent auprès des autorités à chaque manifestation pour encourager et soutenir la « Transition ». Si le ministre de l'Administration du territoire ne procède pas à un polissage du milieu associatif comme il semble vouloir le faire croire avec cette fatwa contre la FEDAP/BC et s'il ne dissout pas ces associations suscitées qui sont des appendices de partis politiques, c'est dire qu'il fait dans la justice des vainqueurs et que tôt ou tard la justice, la vraie celle-là, le rattrapera un jour. En attendant, de telles décisions iniques créent des frustrations desquelles naissent les contestations. Et les contestions font le lit des violences. Les violences, quant elles sont instrumentalisées comme celles conduites par l'opposition politique et ses affidées les 30 et 31 octobre, conduisent au chaos. Et si l'on n'est pas un président responsable comme Blaise COMPAORE pour savoir les contenir par des actes forts, le pays bascule dans la guerre civile comme la Côte d'Ivoire sous Laurent Koudou GBAGBO. Si c'est ce que BARRY veut, alors, allons seulement !o
Pouloumdé ILBOUDO