Comme animateurs principaux de la conférence de presse, il y avait Aboubacar Yougbaré, représentant du candidat Jean-Baptiste Natama, et, Maré Arnaud, secrétaire général national en charge de l’orientation politique du parti. Dans sa déclaration liminaire, Arnaud Maré a condamné toute prise du pouvoir par les armes, pratique aux antipodes de la démocratie et de l’Etat de droit. Il a également présenté ses condoléances aux familles des victimes du putsch et félicité l’ensemble du peuple pour sa mobilisation, ainsi que l’armée républicaine, pour son sens élevé des responsabilités, qui a permis au retour de la paix.
Selon Arnaud Maré, depuis janvier 2015, date à laquelle le parti a invité le candidat Jean- Baptiste Natama à briguer la magistrature suprême, et le refus de la compromission, tout cela leur a valu toutes sortes de péripéties. La dernière en date est cette intoxication sur les réseaux sociaux tendant à faire croire que Jean-Baptiste Natama soutiendrait les putschistes, et pire, aurait été pressenti pour être premier ministre. Pour les conférenciers, leur candidat ne saurait cautionner un coup d’Etat, encore moins celui perpétré par des inconditionnels du régime Compaoré, qu’il a critiqué dans son rapport du Mouvement africain d’évaluation des pairs (MAEP) pour sa mauvaise gouvernance. Le CPR/MP a fustigé, d’autre part, le Ministère en charge de la sécurité (MATDS), qui a mis soixante jours pour leur délivrer un récépissé. Autant d’acharnements qui confirment ce que disait leur candidat, qui est « Ma candidature dérange ».
La Convergence patriotique pour la renaissance/mouvement progressiste a invité toute la classe politique, sans distinction, toutes les organisations de la société civile, tous les syndicats, les autorités coutumières et religieuses, de défenses et de sécurité, à privilégier le dialogue. La CPR/MP invite aussi le gouvernement de la transition à entamer de larges concertations, en vue de la poursuite du processus électoral, exige une lumière sur les cartes électorales frauduleuses découvertes tantôt, et, que la vérité soit dite sur les évènements du 16 septembre et antérieurement, afin que justice soit rendue. Ce point de presse sera fait dans toutes les Régions du Burkina, selon les conférenciers.
Moussa Yonli