En fin de séjour, Zéphirin Diabré : « Nous ferons en sorte que Compaoré ne se représente pas en 2015 »

| 22.12.2013
Réagir
En fin de séjour, Zéphirin Diabré : « Nous ferons en sorte que Compaoré ne se représente pas en 2015 »
© DR / Autre Presse
En fin de séjour, Zéphirin Diabré : « Nous ferons en sorte que Compaoré ne se représente pas en 2015 »
La Salle Okoumé de l'hôtel Novotel Plateau, dans la capitale économique ivoirienne a refusé du monde, ce samedi 21 décembre 2013.

La communauté burkinabé en Côte d'Ivoire, du moins ceux qui sont déjà réceptifs au discours de l'Union pour le Progrès et le changement (UPC), ont massivement effectué le déplacement pour prendre part à la conférence de presse du président Zéphirin Diabré.

En visite sur les bords de la lagune ébrié depuis le 17 décembre dernier, le chef de file de l'opposition a animé plus d'un meeting dans les quartiers d'Abidjan avant la communion de ce samedi avec la communauté. « Ma visite en Côte d'Ivoire s'inscrit dans le cadre de l'établissement des contacts avec la communauté burkinabé parce que je connais l'importance et le rôle de cette diaspora. L'idéal pour un pays est que sa diaspora soit un vecteur de développement. Ce voyage m'a donc permis de prendre langue avec mes compatriotes», a t-il indiqué. Avant de poursuivre : « Ces rencontres se sont déroulées dans les quartiers où ses communautés vivent. Je note un bilan largement positif. Il l'est aussi par l'engagement ressenti au sein de la communauté et le désir de changement »

«Le bilan est largement positif »

Selon M. Zéphirin Diabré, le Burkina Faso compte au moins 12 millions de Burkinabé à l'extérieur.« On ne peut pas concevoir le développement du Burkina Faso sans la diaspora », a-t-il reconnu. Il a, en outre, rendu un vibrant hommage à la diaspora burkinabé en Côte d'Ivoire qui, en dépit, des discriminations, des brimades et autres difficultés traversés ces dernières années, a su surmonter ces épreuves. « Notre parti est bien conscient de vos difficultés», a lancé l'orateur.

S'exprimant sur l'actualité sociopolitique au Burkina Faso, l'ex- DGA du Pnud a relevé les points de divergences entre l'opposition burkinabé et le pouvoir Compaoré. « Je n'ai pas un problème personnel avec Blaise Compaoré. Ceux qui sont au pouvoir ont une vision du pouvoir qui n'a pas de limite. Or nous, nous disons qu'il faut qu'il y ait l'alternance. De même que nous sommes opposés à un mandat à vie de Compaoré, nous rejetons aussi le Senat parce qu'il y a une intention machiavélique dans la tête de ceux qui le voir appliquer. Voici les deux grands points de divergences actuel », a résumé le conférencier. Qui fait aussi remarqué que la corruption, le clientélisme et la prévarication ont atteint un seuil critique au Burkina Faso. « Cette situation n'est pas bonne pour le développement et la stabilité d'un pays », a dénoncé le patron de l'UPC. S'agissant de la réponse que l'opposition burkinabé compte donner aux velléités de maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, le chef de file de l'opposition demeure catégorique : « Nous ferons en sorte que Blaise Compaoré ne se représente pas en 2015. Nous allons le faire de manière républicaine, mais de façon persuasive »

Commentant la dernière modification de la loi sur le statut de l'opposition, M. Zéphirin Diabré pense que cette modification a un lien avec le dynamisme de l'opposition. « Ils veulent casser l'opposition à travers cette modification. Ils croient ainsi nous fragiliser mais nous sommes sereins parce qu'au delà des idéologies des partis politiques, l'alternance mobilise au Burkina Faso»

"Les voix de la diaspora sont importantes"

Quant au droit de vote des burkinabè de l'extérieur pour 2015, le chef de file de l'opposition a dit redouté que le Parti de Blaise Compaoré n'en fasse un champ de fraude à grande échelle. « Les voix de la diaspora sont importante et seront déterminantes dans l'élection de 2015. Pour parer à cette éventualité, nous avons approché la CENI pour savoir comment la diaspora va voter et dans quelles conditions. Dès mon retour, je serai situé sur ces questions », a annoncé M. Diabré.

Avant sa prise de parole, Dr Couldiati Julien, Secrétaire Général chargé des relations extérieures, a présenté à l'assistance, la vision politique de l'UPC. « Le fondement de notre opposition réside uniquement sur la divergence dans le contenu des politiques de développement et leur mise en ouvre. Par alternance, l'UPC entend l'accession au pouvoir par la voie des urnes. Dès sa création en 2010, notre parti s'est rangé dans le camp de l'opposition républicaine, légale, ferme et constructive», a-t-il indiqué.

La rencontre qui a duré trois heures d'horloge, s'est soldée par des photos de famille avec le chef de file de l'opposition.

Jean François Fall

 

Source: Informateur

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité