Editorial : C’est le peuple qui va décider !

| 19.05.2014
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Editorial : C’est le peuple qui va décider !
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Editorial : C’est le peuple qui va décider !
Tout le monde a été témoin, Blaise COMPAORE a laissé tout le monde parler, alors même qu'il pouvait, d'entrée, trancher en suivant la volonté de la majorité. Il a plutôt opté d'écouter et a fait en sorte que chacun aille au bout de sa logique jusqu'à « permettre » une scission au sein du principal parti qui le soutient. Il est allé jusqu'à favoriser les regroupements afin de jauger chacun sur tous les plans sans jamais s'impliquer.
A l'analyse, il serait idiot de penser que le pouvoir et l'Etat par son entremise vont laisser vendanger près de 30 années de construction, de sacrifice et de succès pour satisfaire aux caprices d'une minorité qui refuserait de se considérer comme telle. Il faut se le dire, de toute évidence, chacun devra prendre ses responsabilités et les assumer pleinement. Dans tous les cas, ce pays est béni de Dieu et ceux qui rêvent de le brûler devront s'armer sérieusement et accepter de réels sacrifices.

Il semble que même les derniers de la classe l'ont enfin compris : Blaise COMPAORE refuse de se plier au diktat de ceux qui veulent l'obliger à violer la Constitution en décidant à la place du peuple souverain si oui ou non il faut sauter le verrou limitatif des mandats présidentiels.

Face aux populations du Sanguié qui, le 10 mai dernier, lui demandaient d'accepter le moment venu être leur candidat à la présidentielle de 2015, il a tout simplement indiqué que le peuple sera amené à trancher incessamment sur le sujet, comme le réclame la majorité. Ceux qui pensaient pouvoir se cacher derrière lui pour tordre le cou à la légitimité du peuple n'ont donc que leurs yeux pour pleurer.

A vrai dire, personnellement, je n'ai jamais compris comment et pourquoi tout ce beau monde pensait que le président du Faso pouvait accéder à leur demande, surtout que tous ces « ni », « ni » n'avaient pour argument que le risque de conflagration nationale s'il n'accédait pas à leur désidérata. De fait, ils ne lui donnaient qu'un seul choix : obéir à leurs injonctions. Tout le monde a été témoin, Blaise COMPAORE a laissé tout le monde parler, alors même qu'il pouvait, d'entrée, trancher en suivant la volonté de la majorité. Il a plutôt opté d'écouter et a fait en sorte que chacun aille au bout de sa logique jusqu'à « permettre » une scission au sein du principal parti qui le soutient. Il est allé jusqu'à favoriser les regroupements afin de jauger chacun sur tous les plans sans jamais s'impliquer.

Ainsi, sur le plan juridique, tout a été dit. Les constitutionnalistes de tous bords se sont fait entendre, tous les arguments de droit ont été soutenus ; sans épuiser la question. En effet, que n'a-t-on pas dit sur le plan du droit ? Finalement, on convient que celui-ci laisse toutes les solutions ouvertes.
On a guerroyé sur le plan politique avec force arguments et sur tous les tons. Là encore, point de solution exclusive si ce n'est que toutes les options sont viables. En plus des débats on a mobilisé les foules, on s'est organisé, on a fait de la communication à outrance sans pour autant réussir à inverser l'ordre des choses. C'est vrai qu'il reste cette menace ouverte à troubler la paix sociale et à éventuellement mettre les problèmes qui en découleraient sur le dos de la majorité et du Président en particulier. Un véritable chantage qui, à lui seul, suffit pour refuser de céder.

Autant on peut craindre que la stratégie de provocation dans laquelle se lance l'opposition pour arrêter le processus démocratique ne débouche sur des problèmes, autant on doit avoir à l'esprit que cette opposition n'a jamais rien donné pour assurer la paix sociale actuelle. Ni elle, ni ses suppôts, ni les dogmatiques de l'alternance, toutes colorations et tous métiers confondus qui n'ont de cesse depuis deux ans à se saisir de toutes les occasions pour appeler à la sédition ou au désordre. Ils n'ont rien, absolument rien donné. La paix sociale actuelle est le signe évident de leur échec. Ce qu'ils n'ont pas réussi hier, ils ne le réussiront pas aujourd'hui, encore moins demain puisque l'Etat est prévenu et les forces politiques majoritaires ont su anticiper et n'hésiteront pas à répondre à la hauteur de l'adversité. Comme l'avait dit quelqu'un, qui par ailleurs a eu raison, «les troubleurs seront troublés».

A l'analyse, il serait idiot de penser que le pouvoir et l'Etat par son entremise vont laisser vendanger près de 30 années de construction, de sacrifice et de succès pour satisfaire aux caprices d'une minorité qui refuserait de se considérer comme telle. Il faut se le dire, de toute évidence, chacun devra prendre ses responsabilités et les assumer pleinement. Dans tous les cas, ce pays est béni de Dieu et ceux qui rêvent de le brûler devront s'armer sérieusement et accepter de réels sacrifices.

Cheick AHMED
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Source : N°864 du 14 au 20 mai 2014

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