« Nous venons de déposer la candidature du CDP à la présidentielle. Il s’agit de celle du candidat Eddie Constance Hyacinthe Komboïgo, donc c’est moi-même », a indiqué l’expert comptable après avoir passé une heure dans les locaux du Conseil constitutionnel. « Nous sommes dans une démarche élective ou nous allons aller convaincre des électeurs que nous avons le meilleur programme », a-t-il ajouté.
Certains candidats du CDP sont sous la menace de l’article 135 du Code électoral qui écarte tous ceux qui ont soutenu le projet de modification constitutionnel de Blaise Compaoré pour se maintenir au pouvoir. Des listes du parti aux législatives qui doivent également se tenir au mois d’octobre ont d’ailleurs été attaquées par un parti politique, l’Unir/PS.
Mais Eddie Komboïgo, lui, se dit serein quand on lui demande s’il ne craint pas de voir sa candidature à la présidentielle attaquée à son tour, lui qui était député du parti au pouvoir lors de la dernière législature. « J’ai la conviction que ma candidature sera acceptée parce que je n’ai jamais commis de crimes, jamais commis de délits, jamais été condamné et déchu de mes droits », assure t-il.
« Zeph » prévient...
Hier lundi, c’est Zéphirin Diabré, ancien chef de file de l’opposition, qui était au conseil constitutionnel. Récépissé du dépôt de sa candidature en mains, il a déclaré être prêt pour le combat. « Je suis prêt pour le combat parce que l’élection présidentielle est une occasion de choisir un projet de société. Et je le dis haut et fort à mes concurrents : le débat sera rude. Que les incompétents et les incapables se retirent dès maintenant parce que celui qui va sortir ici un projet qui ne tient pas la route, nous n’allons pas le laisser prétendre à diriger notre pays », a-t-il averti.
D’autres candidats, Ram Ouédraogo, Ablassé Ouédraogo et Gilbert Noël Ouédraogo ont également déposé leurs candidatures. Celui de Roch Marc Christian Kaboré est annoncé dans les heures à venir. Et Le bal des dépôts devrait se poursuivre jusqu’au 21 août, date limite de dépôt des candidatures à la présidentielle. Le conseil constitutionnel se donne jusqu’au 29 août pour faire connaitre les candidatures valides.
DTS