Considérant que l'armée est un maillon essentiel dans un état de droit, et au regard de la situation sociopolitique nationale actuelle, les députés du groupe parlementaire de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) ont, à la clôture des travaux de leurs 2es journées parlementaires de l'année 2014, formulé deux recommandations. Elle portent entre autres, sur l'organisation des assises nationales de l'armée burkinabè, et la mise en œuvre des mécaniques de contrôle de l'armée par l'Assemblée nationale. Ces deuxièmes journées parlementaires de l'année 2014 du groupe parlementaire UPC dont le thème est : «La place et le rôle de l'armée dans le développement démocratique du Burkina Faso», tenues à Tenkodogo ont été placées sous le signe de la préservation de la paix et des retrouvailles avec leur base. Prévues pour se tenir deux jours, c'est la tristesse dans l'âme que les députés du «changement» ont écourté leurs journées. Cela en raison des obsèques de Hama Arba Diallo, député à l'Assemblée nationale (AN) et maire de la commune de Dori, un «ami et allié du groupe UPC dans la lutte pour un vrai changement», décédé le 1er octobre 2014 à Ouagadougou. La présidente du groupe parlementaire UPC, la députée Rose Marie Compaoré/Conditamdé a rappelé dans sa déclaration liminaire, que les premières journées parlementaires 2014 ont porté sur le thème : «Responsabilité des partis politiques dans l'organisation du scrutin présidentiel de 2015». Elles ont permis aux députés de son groupe de revenir sur leur rôle et réelle implication dans le processus électoral, et également d'attirer l'attention de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) sur le retard qu'elle accuse dans la préparation de l'élection présidentielle de 2015. Les deuxièmes journées parlementaires de l'année 2014 ont servi de cadre pour les députés UPC de mener la discussion autour du thème principal et deux autres sous-thèmes. Le premier sous-thème intitulé «la place et le rôle relativement hégémonique à travers l'histoire», a été développé par le professeur Augustin Loada, enseignant à l'Université de Ouagadougou et directeur du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD). Quant au deuxième sous-thème «La place et le rôle formellement subordonnés : l'amorce d'un contrôle démocratique de l'armée», il a été développé par le colonel Brice Bayala. Institution subtile et essentielle appelée la «grande muette», l'armée demeure un maillon très important pour un Etat qui se veut démocratique, a-t-il indiqué. Si le 1er but de l'armée est la défense du territoire, et le maintien de la sécurité, cette «grande muette» a toujours joué un rôle moteur dans la civilisation depuis l'antiquité, selon les conférenciers.
L'armée, vecteur d'harmonie et de paix
De part sa composition, sa structure, sa capacité d'organisation et sa participation à la construction de la nation, elle reste un vecteur d'harmonie, de paix, de développement et une bâtisseuse. Au terme des échanges avec les communicateurs sur le thème principal et les deux sous-thèmes, les députés UPC ont eu une vision claire de la place de l'armée dans les pays en pleine construction démocratique, notamment le «pays des Hommes intègres». Se prononçant sur la situation politique nationale actuelle, la présidente du groupe UPC, Rose Marie Compaoré/ Conditamdé, a déclaré que beaucoup de choses pourraient tendre à ce que l'armée joue le dernier rôle. Mais elle espère avec fermeté que la «grande muette» n'interviendra pas pour mettre de l'ordre... Si le dialogue politique entre la Majorité et l'Opposition politique initié par le chef de l'Etat est apprécié par certains courants politiques, Rose Marie Compaoré/ Conditamdé a précisé que l'Opposition politique n'a pas de problème avec la Majorité. La cérémonie d'ouverture officielle des travaux des deuxièmes journées parlementaires de l'année 2014 du groupe UPC a connu la présence des représentants des groupes parlementaires du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), de la Convention des forces républicaines (CFR), de l'Alternance, démocratie et justice (ADJ) et de l'Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) à l'Assemblée nationale.
Bougnan NAON
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