Entrée de la salle de conférence du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) filtrée, présentation de la carte de membre du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) informatisée, vérifiée et passée au scanner. Il faut faire preuve de son identité et de son appartenance au bureau politique du parti au pouvoir pour assister à la 51è session ordinaire du bureau politique national du CDP le dimanche 30 mars 2014.
Une session pas si ordinaire que ça
C'est une session ordinaire pas si ordinaire que ça. Le secrétaire exécutif national du Congrès pour la démocratie et le progrès Assimi Kouanda, lui-même, a soutenu que c'est une session « particulière » puis qu'elle intervient après la série de démission qu'a connu la formation politique, créée en février 1996. Dans la salle de conférence du CBC, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, le président de l'Assemblée nationale Soungalo Appolinaire Ouattara, le président du Conseil économique et sociale (CES) Paramanga Ernest Yonli et l'ancienne ambassadrice du Burkina Faso au Canada Juliette Bonkoungou, pendant longtemps soupçonnée d'être proche des démissionnaires Rock Marc Christain Kaboré, Salif Diallo et Simon Compaoré étaient présents à cette rencontre du CDP. Ce dimanche 30 mars après un huis clos qui a duré plus de deux heures, Assimi Kouanda est ressorti déclaré aux journalistes qu'il ya une forte participation des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès à cette rencontre des instances du parti de l'épi et de la daba. « Nous avons à peu près la même participation qu'à la 50è et 49è session. Ce qui veut dire qu'il ya une constance. Depuis la 46è session, la plupart de ceux qui ont démissionné ne venaient même plus à nos sessions » a indiqué le premier responsable du parti présidentiel.
Et le referendum ?
Interpellé sur la stratégie que le parti de Blaise Compaoré entend mettre en place pour organiser un referendum afin de sauter le verrou de l'article 37, clause limitative des mandats présidentiels de cinq ans renouvelable un an, le secrétaire exécutif national du CDP confie que son parti ne dévoilera pas sa stratégie. Le message à l'heure actuelle, a-t-il poursuivi est l'appel à la mobilisation des militants afin qu'ils se tiennent prêts à répondre à tout mot d'ordre. A propos de la date de tenue de ce referendum, le patron du CDP laisse entendre qu'il n'appartient pas au bureau politique national du CDP de fixer la date du referendum mais au gouvernement. Au cours de la 51è session, le parti au pouvoir, a, selon Assimi Kouanda, apprécié positivement les mesures sociales prises par le gouvernement en conseil des ministres extraordinaire le lundi 24 mars 2014.
Henry BOLI
Avec ZoodoMail
