Ce sera difficile d'empêcher les gens de rire-en-coin lorsqu'ils parlent de la Transition, car la situation socio- économique devient de moins en moins rose. Et les formules se disputent les unes les autres pour bien l'exprimer «On fait avec, c'est la Transition. ²Ça va comme va la Transition!² «Plus rien ne sera comme avant, mais on n'a encore rien vu de concret....», peut-on entendre çà et là. Et pour tout résumer, d'aucuns vont jusqu'à dire: « les affaires aujourd'hui, c'est comme la Transition, un pas en avant, deux pas en arrière», à l'image des nominations qui se font aujourd'hui et dès le lendemain, les nommés de la veille démissionnent, comme on l'a récemment vu à la Commission de réconciliation nationale et des réformes et au Conseil constitutionnel.
Ainsi, les décisions des autorités actuelles ne collent pas souvent aux préoccupations réelles des citoyens au point que celles-ci donnent l'impression de ne pas s'intéresser aux vrais problèmes du Burkinabé lambda.
Alors, on en vient à s'inquiéter, craignant que l'avenir devienne de plus en plus sombre...Tout comme le cas de certaines voies de la capitale qui, dès la nuit tombée, disparaissent dans les ténèbres. Le pire, c'est qu'on constate, de jour en jour, que des artères principales se retrouvent de moins en moins éclairées.
Si vous n'êtes pas courageux, évitez d'emprunter la nuit le boulevard Tengsoba, la circulaire qui correspond ici à la Francilienne de Paris. Là, l'inquiétude est légitime.
Voie très fréquentée, de jour comme de nuit, ainsi que tant d'autres à Ouagadougou, n'est plus éclairée en permanence ...
Si aujourd'hui, vous voyez des lampes allumées, le lendemain, vous constatez qu'il n'y en a point et le surlendemain d'autres encore s'éclipsent.
Pour tout dire, la portion de ce boulevard, passant par l'arrondissement de Bogodogo et le SIAO, semble être maudite. Cette portion, comprise entre l'échangeur de l'Est et celui de Ouaga 2000, prévue depuis longtemps comme devant être bitumée, bien avant la chute du régime Compaoré, bat le record des nids de poules mal faits, de telle sorte que quand le soleil disparaît, sur chaque mètre parcouru la nuit, il pèse un lourd danger d'accident.
Certains, qui ont osé fermer les yeux sur ce danger, en ont payé le prix fort par des accidents spectaculaires et, dans le meilleur des cas, ont eu leurs amortisseurs endommagés.
Pendant combien de temps durera encore cette situation? Ou, faudra-t-il attendre la fin de la Transition pour pousser un ouf? Tenons bon, octobre c'est déjà demain! Plus que sept (7) mois seulement!
Quand le prof Soma veut le beurre et l'argent du beurre
S'il y a une sortie médiatique qui défraye actuellement la chronique, c'est bien celle du professeur Abdoulaye Soma.
Que son organisation (Société burkinabè de droit constitutionnel) dénonce les récentes nominations au Conseil constitutionnel, c'est un fait. Mais, en tant que conseiller spécial du Premier ministre, il devait laisser cette tâche aux seconds couteaux de son organisation. Sinon, voir un conseiller spécial du PM dénoncer, en des termes crus, des décisions prises en conseil des ministres par le président du Faso, on perd quelquefois son moore ou son goin. On est où là? On aurait même compris le prof Soma, si seulement, après son oukaze, il rendait sa démission de son poste au Premier ministère. Mais, avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est tout de même trop!
Natama rejoint les sankaristes
De sources sûres, Jean-Baptiste Natama devrait rejoindre le mouvement sankariste qui a annoncé la semaine dernière qu'il présentera un candidat unique lors de l'élection présidentielle de 2015. L'ancien directeur de cabinet de la présidente de l'Union africaine devrait donc unir ses forces en termes de mobilisation à celles des partis sankaristes pour aller à la conquête de Kosyam. Il faut rappeler qu'un mouvement dénommé convergence patriotique pour la renaissance avait été lancé janvier dernier et projetait de porter la candidature de Jean-Baptiste Natama à la présidentielle 2015.
