Selon Me Hermann Yaméogo, le Burkina Faso est dans une crise institutionnelle parce qu'il y a deux parties qui sont farouchement opposées sur l'interprétation des textes régissant le pays. Il y a d'un coté ceux qui réclament la mise en place du Sénat, la modification de l'article 37 et le référendum ; des demandes qui, pour lui, sont autorisées par la Constitution. De l'autre coté, note-t-il, il y a ceux qui ne veulent ni du Sénat, ni d'aucune modification constitutionnelle. Face à cette situation, il préconise la médiation du peuple, à travers un référendum qui ne soit pas axé seulement sur la modification ou non de l'article 37, mais qui pose la problématique de la nécessité de changer la nature même de l'Etat. Il souhaite la dissolution de l'Assemblée nationale au profit d'une constituante qui va œuvrer à l'installation d'une cinquième république, avec un régime parlementaire. Si la Constitution n'est ni une bible ou un coran, sa relecture à l'approche d'une échéance aussi importante que la présidentielle ne peut-elle pas être perçue comme une manipulation et une atteinte à la démocratie, a demandé un journaliste. Pour Me Hermann Yaméogo, c'est un point de vue. Pour lui, la vérité est qu'il y a deux parties qui ne parlent pas le même langage. Selon lui, dans certains pays, s'il y a une crise institutionnelle, le président instaure une dictature temporaire pour éliminer les causes du blocage. Concernant le meeting reporté du CDP auquel devrait prendre part le Front républicain, il a déclaré que c'est à cause de la foire agro-sylvo pastorale qui se tenait à Sindou. L'Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a comme nouveau responsable dans la région des Hauts-Bassins Me Amédé Yéré, au niveau provincial, Yacouba Ouattara, et au niveau de la commune de Bobo-Dioulasso, Gabriel Yaméogo .

Par Wurotèda Tombil SANOU